paysan
"Vivre" …
"La vie" …
"Soyez au service de la vie" ...
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Peintures et reliefs
trouvés dans les hypogées égyptien montrent que nos anciens cultivaient une passion pour les jardins depuis les temps anciens.
Les fleurs
et
les arbres d'ornement ont encerclé les palais royaux
et
les résidences des familles riches,
qui n'ont visiblement pas hésité à obtenir les plantes les plus rares provenant de pays lointains.
Si dans les jardins, il devait y avoir des parfums les plus rares, les potagers quant à eux furent probablement bien moins flashy ! Grâce à la décoration des hypogées nous pouvons néanmoins nous en faire une idée et tout particulièrement ceux des nomarques du Moyen Empire.
Ils contiennent des représentations de jardins parmi lesquels se détachent des rangées de légumes, divisés en carrés…
Le chadouf ...
Hypogée d'Ipouy.
Thèbes au Nouvel Empire.
Louvre.
"Ne t'es-tu pas,
en effet,
représenté la condition du cultivateur ?
...
Les sauterelles s'abattent,
les bestiaux dévorent,
les oisillons pillent ...
L'attelage se tue à tirer la charrue.
Selon bien sûr la "Satire des métiers".
Le scribe de la douane est sur le quai à recueillir la dîme des moissons ; les gardiens des portes avec leurs bâtons, les nègres avec leurs lattes de palmier (crient) :
"Ça, des grains !
"S'il n'y en a pas,
ils le jettent à terre tout de son long ;
lié, traîné au canal, il y est plongé la tête la première.
Tandis que sa femme est enchaînée devant lui
et
que ses enfants sont garrottés,
ses voisins les abandonnent
et
se sauvent pour veiller à leurs récoltes."
Selon bien sûr la "Satire des métiers".
"Vivre"…
"La vie"… http://www.aime-jeanclaude-free.com/
Le netjer Chaï ...
Il devait porter un plateau de pain ...
Une divinité à tête de serpent qui devait personnifier le destin;
Ainsi, présentait-il au netjer Osiris des offrandes ...
Nous sommes aujourd'hui au fantastique temple d’Edfou ...
Source / © Pierre-Olivier Simon, ancien restaurateur, Louvre / Lien
"La civilisation égyptienne fut remarquable
pour sa stabilité sur le long terme
et
ce malgré un environnement fait de pression,
avec l'augmentation de l'aridité"
M. Lecuyer
Professeur de géochimie à l’Université Claude Bernard Lyon 1, Laboratoire de Géologie de Lyon : Terre, Planètes et Environnement
Le blé ...
L'orge ...
Deux plantes qui représentaient vraiment deux richesses.
Nourricières ...
Fondamentales en quelque sorte, et ce pour la pérennité même de Kemet.
Nous savons bien aujourd'hui.
Du reste cela devait l'être également durant les quelques millénaires pharaoniques ...
Les greniers de pharaon furent véritablement célèbrent tant ils en étaient remplis, d'orge, de blé, ...
Nonobstant ...
Les années se succédaient bien évidemment, et paradoxalement peut-être, les récoltes pouvaient quant à elles parfaitement se différencier ... La famine guettait à tout instant.
De fait ...
Il importait dès lors, bien logiquement et cela si nous nous plaçons dans le contexte historique, qu'une véritable armée de netjerout, de netjerou et même de génies (En quelque sorte.) pouvait veiller à leur approvisionnement.
"Le paysan gémit sans cesse,
sa voix est rauque comme le croassement du corbeau.
Ses doigts et ses bras suppurent et puent à l'excès.
Il est fatigué de se tenir debout dans la fange, vêtu de guenilles et de haillons
[...].
Lorsqu'il quitte son champ et rentre chez lui le soir, il arrive complètement épuisé par la marche."
Satire des Métiers, Papyrus Sallier II, British Museum, Londres, trad. Vernus, 20011
Enseignement de Khéty…
Voici donc une belle netjeret des champs qui portait visiblement des épis de blé.
Détail du temple de Montou ...
Dans le 4e nome de Haute-Égypte au sein de la région de Thèbes.
Plan de l'article ...
→ Débutons par quelques divinités relatives au domaine agricole.
→ Quelques bons génies nourriciers, protecteurs des récoltes ...
→ Souvenez-vous alors d'Edfou.
→ Les génies du grain ...
→ La netjeret cobra ...
→ Nous parlons souvent du mauvais serpent.
→ Notons au passage ...
Nepri présentant des épis ...
Il devait posséder une double personnification du grain, en représentant le blé mur prêt à être récolté, et celui qui venait d'être semé et qui germe.
Edfou, paroi est du pronaos ...
© Nadine Guilhou.
UMR 5052 du CNRS.
Université Paul Valéry, Montpellier.
Débutons par quelques divinités relatives au domaine agricole.
Une grande civilisation ...
Plusieurs fois millénaires, comme vous savez.
Cependant ne vous y méprenez pas.
Ce ne fut pas ...
Bien loin s'en faut, un peuple guerrier. Cependant, nous devons pour cela exclure quelques rares souverains comme le fut notamment Thoutmôsis III, ...
Le domaine agricole fut certainement la force principale de cette civilisation.
Soliloque ...
Ne devrions-nous pas en retirer quelques leçons ? Nous les Hommes modernes ?
En tout état de cause, ne nous étonnons pas quant à la richesse des déités relative à ce domaine de prédilection comme :
- Nepri ...
Sa représentation la plus ancienne et la plus surprenante d'ailleurs semble être celle du temple funéraire de Sahourê.
- Renenoutet,
- Tatenen,
- Min,
- Ermouthis,
- Wadj Wer,
- Hapi,
- Akhet la prairie,
- Shezmou,
- Apis,
- Nebetouou,
- Sothis / Sopdet,
- ...
Et probablement, tant d'autres encore ...
Quelques bons génies nourriciers, protecteurs des récoltes ...
Ceux-là même qui se devaient de protéger Kemet ...
L'aider à sa subsistance en quelque sorte.
Comme le fut du reste :
Même si du reste il ne faisait pas vraiment partie de ceux qui protégeaient le grain.
Il prit la forme de serpent lorsqu'il fut, bien tardivement du reste, associé à Renenoutet, probablement en bon démon : l'Agathodaimôn ?
Le destin ...
La fécondité ...
Une allégorie finalement bien féminine quant à l'abondance.
Voici donc un "bon génie".
- Âhâ-nefer,
- Mehen,
- Ouadjedj,
- Nehebkaou,
- ...
Ils avaient tous ceci en commun, à savoir une tête de serpent.
Cela reflétait-il un symbole de la renaissance ?
De la fertilité ?
... ?
Souvenez-vous alors d'Edfou !
Edfou peint par David Roberts ...
Au niveau du naos ...
A l'extérieur de celui-ci en particulier ...
Il y avait deux processions.
Elles semblent aujourd'hui avoir été menées par pharaon lui même ainsi que sa Grande Épouse Royale.
En tête, nos fameux serpents nourriciers ainsi qu'une sorte de couple :
- De Haute-Égypte, à l'Est,
- De Basse-Égypte, à l'Ouest.
Puis vint dix représentations alternées :
- Masculines,
- Féminines.
Et si nous nous référons à :
Guilhou dans "Présentation et offrandes des épis dans l'Égypte ancienne (I)", au sein de S. Aufrere (éd.), Encyclopédie religieuse de l'univers végétal (ERUV) I, Orientalia Monspeliensia X, Montpellier, 1999, en page 335 à 364 ...
Ce cortège semblait alors suivi de Nepri cette personnification même du grain, et également d'une porteuse de pain.
Au centre de la procession :
- Un autre couple,
- Ainsi que des pourvoyeurs de la table des netjerou,
- Mais aussi des vaches divines.
Et pour finir ce cortège ...
Il y avait bien une succession d'aliments. Ainsi qu'un troisième couple ...
Alors nous pouvons parfaitement imaginer cette place primordiale que devait avoir les produits céréaliers.
Les épis,
Les grains,
Les produis finis,
Le pain,
Renenoutet, un serpent nourricier.
Parèdre de Chaï ...
Les génies du grain ...
La crue,
Les moissons,
Les semailles,
Tous cela devaient bien donner lieu à moult fêtes avec d'ailleurs, autant de cérémonies religieuses.
Osiris ...
Bien sûr comme vous le savez, il fut bien considéré comme le netjer de la terre mais il était également celui des forces végétales. Divers textes de l'ère ptolémaïque lui attribuèrent même du reste la création du blé ...
Souvenez-vous du pharaon qui s'adressait ainsi à sa statue :
"Je viens à toi,
aîné dans le ventre de sa mère,
roi des deux terres,
chefs des rives.
Je t'apporte des offrandes céréalières réunies pour doubler ton désir,
de telle sorte que tu sois satisfait en ton coeur,
(toi) le dieu qui fait fructifier les grains
et
crée le blé pour faire vivre les hommes"
La netjeret cobra ...
Offrande à Renenoutet.
Au sein de l’hypogée Thébaine 38 …
Renenoutet ...
Une divinité agraire ...
Maîtresse des greniers elle fut finalement liée à la croissance des plantes. D'ailleurs, elle était parfois représentée en allaitant Népri qui je vous le rappelle devait bien personnifier le grain.
Puis ...
Christianisée finalement ...
Elle deviendra cette sainte Thermouthis que nous connaissons et qui semble avoir été la nourrice présumée du légendaire Moïse (?)
Renenoutet fut visiblement connue pour être la patronne de la nourriture. Elle intervenait du reste au sein même des rituels tant divins que funéraires ...
Aurait-elle été d'ailleurs cette pourvoyeuse d'étoffes que certains semblent supputer ?
Fut-elle vraiment cette netjeret de la végétation veillant à la fameuse récolte du lin ? Ce qui du reste pourrait fort bien expliquer qu'elle fournissait ainsi des tissus ...
Toutefois :
- Une lecture objective des sources,
- Ainsi qu'une analyse historique semblent démontrer une totale absence de fondements quant à cette interprétation (?)
De fait :
- La relation de la netjeret Rénénoutet avec l'agriculture comme avec la nourriture d'ailleurs ne semble pas vraiment apparaître avant le Moyen Empire et peut être même faudrait-il remonter au Nouvel Empire.
- Il semblerait qu'elle ne fut pas vraiment en relation directe avec le lin. Du moins sous sa forme végétale ...
- Elle serait plutôt liée au mode de stockage ...
Toutefois ...
Si nous nous référons aux premiers documents il s'avérerait que notre netjeret Rénénoutet fut bien rattachée au domaine des textiles.
Et ce dès l'Ancien Empire ...
En vérité ...
N'aurait-elle point été cette gardienne quant aux artefacts de valeur ?
Nourritures ...
Tissus ...
Minéraux précieux ... Et tout autant quant à leur lieu de conservation ... ?
Hypogée de Ramsès III.
Allégories du grain ainsi que celle de la nourriture (Niche F) …
De gauche à droite : Aliments, producteur du grain, provisions, nourriture
et Renenoutet.
Source / © Nadine Guilhou / Lien
Nous parlons souvent du mauvais serpent.
Kemet l'antique ...
Peuplée d'au moins d'une quarantaine de races de serpents différentes, une autre de ses richesses.
Dont trente-quatre subsistent véritablement encore sur ce territoire. Elles appartiennent en vérité à six familles. Parmis elle d'ailleurs, une seule fut vraiment sacré, celle des elapidae, les cobras si vous préférez.
Mais alors ...
Pourquoi les avons-nous mentionnés ici ? Car nous venons d'évoquer au cours de cette thématique de nombreuses déités et ce, à tête de serpent.
Furent-elles vraiment mauvaises ?
Sommes-nous finalement dans le domaine du "bon génie" ?
Statue votive très rare qui montre un netjer à tête de serpent : Nehebkaou ?
(Fait partie des netjerou primordiaux)
Bronze.
Époque Ptolémaïque.
H : 20,5 cm, 22,9 cm avec le tenon.
Bien sûr...
Nos anciens, comme les netjerou du reste, les craignaient bien ! Cela semble naturel à travers sa morsure bien certainement.
Souvenez-vous du Naja nigricollis ou alors mossambica, plus précisément le cobra...
Ainsi que les petites vipères...
Ils peuvent effectivement tuer un Homme en un temps dès plus foudroyant.
En vérité, le saviez vous... ?
Ce ne furent pas véritablement eux qui incarnèrent le côté terrible...
Vous savez bien, celui que Râ et d'ailleurs la création toute entière craignaient visiblement ce fut bien Apophis.
Hors ce serpent gigantesque, aux multiples circonvolutions, s'apparentait en vérité à une autre espèce de reptile. L'avez-vous deviné ?
Le boa de Kemet !
Constrictor...
C'est-à-dire tuant ses proies par étouffement et non pas venimeux. Ce serpent peut atteindre les cinq, voir même les six mètres de long ! Impressionnant...
Notons au passage :
- Le boa d'Égypte...
Il n'est plus de nos jours.
Plus en terre de Kemet...
Cependant, si la curiosité quant à la biodiversité vous tente, sachez que nous pouvons encore en découvrir et ce au sud du sahara...
Et, en effet, Apophis ne mordait jamais.
Il guettait souvenez-vous...
Cette barque du netjer Râ et ce afin de se jetter sur elle et l'écraser dans les boucles immenses et puissantes que formaient évidemment son corps.
- La complémentarité demeure partout en ce monde...
La femme et l'homme...
Le bon et le mauvais...
- Le bon avec l'Agathodaïmon...
- Le mauvais si on se réfère au génie Cacodaïmon...
Un serpent ?
Un serpent à tête humaine ?
Quelques iconographies paysannes...
La tombe de Sennedjem...
Scènes de la vie agricole dans les champs d'Ialou (Iarou)
(TT1)
Dans le village de Deir el-Médineh.
Le chadouf...
Hypogée d'Ipouy.
Thèbes au Nouvel Empire.
Louvre.
La terre est labourée par des hommes qui tirent une charrue...
Hypogée d'el-Kab à savoir le défunt Paheri...
Nouvel Empire.
Du milieu de la 18e dynastie...
Sous le règne de Thoutmosis III.
Maquette d'homme utilisant une houe (mr).
2400 av. J.C
Coll. Musée de l'Agriculture ancienne du Caire.
Inv. n° 1461.
© Arnaud du Boistesselin
"Vivre"…
"La vie"…
Dans la Kemet ancienne...
L'ail fut très utilisé !
Il fut distribué avec du pain aux bâtisseurs des pyramides.
Très apprécié...
Les artisans, les employés de pharaons n'hésitèrent pas à refuser de travailler si les rations étaient diminuées. Probablement l'un des premiers conflits, si on en juge le fameux historien Hérodote, sous le règne de Khéops.
L'ail fut déjà reconnu pour :
- Sa force,
- Sa protection contre les maladies... Nous connaissons pertinement aujourd'hui, en tout cas, les quelques qualités intrinsèques de l'ail.
Antibactérien,
Antiseptique,
Mucolytique,
Hypotensive,
Régulateur efficace du système cardiovasculaire,
- ...
Fut-il alors déjà considéré comme un alicament dans cette haute antiquité ?
En plus du fait qu'il incorporait comme nous le savons cette saveur si caractéristique...
Une plante médicinale...
Souvenons-nous à cet effet du codex Ebers (1550 B.C.E)…
Ce papyrus long de vingt mètres qui contenait visiblement divers diagnostics avec quelques centaines de formules thérapeutiques. Ainsi, dans une vingtaine de ces formules, l'ail fut représenté à la manière d’un remède, d’un alicament en somme.
Contre le mal de tête…
Les piqûres d'insectes bien nombreux au bord du Nil, dans le Fayoum,…
Afin de calmer aussi certaines douleurs.
…
On en retrouva même au niveau des sarcophages...
Aurait-il aidé le défunt à effectuer son voyage dans le royaume d'Osiris ?
L'ail fut-il vraiment utilisé pour la momification ?
L'était-il également comme un puissant anti poison quant aux morsures de serpent ?
Participa-t-il à entretenir cette force qui érigea tant de constructions pharaoniques ?
- La pyramide de Kheops,
- Celle de Képhren,
- Mykérinos,
- Celles de leurs reines aussi ?
- ...
Scène de moisson...
Hypogée de Sennedjem.
Scènes de la vie agricole dans les champs d'Ialou (Iarou)...
Voyez, Sennedjem est accompagné de son épouse Lynéferi.
Tous les deux moissonnaient le blé !
Règne de Séti I à Deir el-Medineh.
© Arnaud du Boistesselin.
"Le paysan gémit sans cesse,
sa voix est rauque comme le croassement du corbeau.
Ses doigts et ses bras suppurent et puent à l'excès.
Il est fatigué de se tenir debout dans la fange, vêtu de guenilles et de haillons [...].
Lorsqu'il quitte son champ et rentre chez lui le soir, il arrive complètement épuisé par la marche."
Satire des Métiers, Papyrus Sallier II, British Museum, Londres, trad. Vernus, 20011
Enseignement de Khéty…
Des fruits, du poisson et de la volaille, au sein de l'hypogée d'un certain Nakht, Sheikh Abd El-Qurna.
Plan de l'article...
→ La moisson...
→ Au niveau de l’origine de la céréaliculture...
→ Précisions...
→ La diffusion de la culture du blé avait probablement débuté...
→ Au début du Néolithique…
→ Ainsi souvenons-nous...
→ Du blé, de l'orge, mais aussi de la salade, de l'ail...
Moisson...
Mastaba de Ti.
Au sein de ce mastaba se trouve les exemples les plus complets
et
les plus soignés du cycle des céréales !
© Source
Ainsi trois céréales différentes semblent bien représentées :
- Deux variétés d'orge
- Une variété de blé !
La moisson...
Une thématique déjà très importante...
Primordiale même, au cours de cette antiquité...
Kemet...
Comme vous le savez pertinemment, fut considérée comme ayant été le grenier à grains de l’antiquité.
Et particulièrement par l'empire romain, cela fut une allusion bien explicite quant à la richesse agricole de cette contrée.
Au niveau de l’origine de la céréaliculture...
Une étude fut réalisée...
Celle de "Lev-Yadun et al., 2000"...
Elle mentionnait entre autre chose, que ce creuset fut bien situé dans une zone limitée du croissant fertile et localisée autour de l’amont du Tigre et de l’Euphrate, dans les territoires actuels de la Syrie et de la Turquie.
Quand nous parlons d’un croissant fertile, cela correspondrait dixit certains auteurs, à un vaste territoire :
- La vallée du Jourdain,
- Et des zones adjacentes d’Israël,
- De la Jordanie,
- Et de l’Irak, voire même cette bordure ouest de l’Iran.
Voici quelques pro-géniteurs de toutes les cultures, celles-là même qui semblent avoir fondée le domaine du grain au sein du Néolithique :
- Engrain,
- Amidonnier,
- Orge,
- Lentille,
- Pois,
- Vesce,
- Pois chiche,
- Lin…
Le lin était arraché !
Cela représente bien sept cultures. Elles furent en fait simultanément retrouvées au sein du périmètre pré-mentionné.
Uniquement du reste à l’intérieur de ce dernier...
Précisions...
- Le blé tendre dépassait bien cette zone…
- Il semblerait bien qu’il n’y est pas encore de preuves archéologiques quant aux formes domestiquées de céréales et, de légumineuses.
Pas avant 7300 B.C.E…
- Le blé dur devint bien une culture d’importance en Égypte.
Mais uniquement à partir de la période grecque...
2 300 ans B.C.E (Feldman, 2001)…
La diffusion de la culture du blé avait probablement débuté...
Dans le Nord-Ouest...
Mais tout autant du reste dans le Nord du Levant.
Cette diffusion terrestre sembla atteindre Kemet autour 6 000 B.C.E !
Cela se poursuivra en toute logique vers :
- La Nubie,
- L’Éthiopie, au sud...
- Ainsi que vers la Libye à l’est...
Les voies maritimes existèrent certainement :
- La Grèce,
- La Crète,
- Le Sud de la péninsule italienne,
- Ainsi que la Sicile,
- ...
Au début du Néolithique…
Il y eu bien probablement une longue période de collecte d’amidonniers sauvages.
Vint ensuite les premiers champs d’amidonniers cultivés sur le nouveau limon de l’Itérou.
D’où apparurent certainement, mais pas forcément dans cette ordre :
- L’émergence des techniques de préparation du sol,
- Mais aussi du choix des semences,
- Des dates quant aux semis,
- Des terrasses,
- Des premières irrigations,
- …
Et on peut aisément imaginer...
Grâce... (?)
A partir des irrigations, apparurent la domestication du blé.
Incorporant certainement une sorte de sélection de la main de l'homme (Déjà !)...
De stockage dans des poteries,…
Je suppute que ce passage de la forme sauvage à celle que je classifierais comme domestiquée, fut particulièrement lente.
D'autant plus ralenti certainement par le simple fait d’une certaine contamination, celle des formes sauvages avoisinantes.
Elles devaient bien pousser spontanément.
A proximité des champs cultivés...
Ainsi souvenons-nous...
De ce bel hypogée...
Celui de Sennedjem !
On pourra dès lors constater qu’ils récoltaient en plus de l’orge et du blé amidonnier, la "Lumière de lune tissée" c'est à dire le lin.
Cet arrachage du lin leur permettait entre autre chose d’utiliser ses fibres. Nonobstant, leurs observations pragmatiques avaient également permis de comprendre qu’ils étaient bien aptes à en retirer de l’huile.
En fonction de l’usage qu’ils en désiraient, la moisson du lin se faisait à différentes périodes de la pousse de la plante.
- Ils avaient observé que les tiges jeunes, avant la floraison, étaient bien plus souple mais également bien plus jolies afin d’élaborer de beaux vêtements, des draps en toile de lin,…
- Ceci évidement en comparaison à une plante bien plus âgée, après la floraison, dont les graines leur permettaient d’en extraire de l’huile.
Ainsi...
Des deux mains nous voyons qu’en tirant d’un coup particulièrement sec, il en déracinait littéralement la plante ! Ils créèrent ainsi des sortes de bottes qu’ensuite ils égrenaient bien évidement.
Scène de moisson...
Mastaba de Mererouka.
Salle à piliers...
© Nadine Guilhou.
Le travail se faisait parfois au son d'une flûte !
Les paysans cultivaient donc le lin... Pour toutes les étoffes, des vivants comme des défunts du reste.
Des graines, on tirait bien une huile qui, mêlée à l'eau de saumure et saturée de sel, fut un précieux combustible pour les lampes à mèche.
Du blé, de l'orge, mais aussi de la salade, de l'ail...
Le blé... Il donne une fois broyé une farine, plus ou moins fine, destinée à la fabrication du pain.
L'orge... Quant aux pâtons de farine d'orge recuite, ils furent certainement mis à fermenter afin de produire la fameuse bière.
Les deux constituaient les cultures les plus répandues sur les terres irriguées par la crue du Nil. Mais les champs produisaient également du fourrage vert comme le trèfle, et, des légumes, principalement exploités près des maisons et sur le haut des digues.
Aux rangs de ceux-ci :
- Des haricots,
- Des pois chiches,
- Ou encore des fèves.
Ail et oignon frais furent très prisés. Et consommés à presque tous les repas.
S'y ajouta des herbes condimentaires comme le persil.
En dehors de la laitue romaine, probablement mangée cuite, et du concombre, les légumes verts furent assez mal connus visiblement.
Les laitues du netjer Min...
Abydos.
Ainsi au sein de l'Ancien Empire...
Des vignobles furent cultivés dans tout le pays ! Essentielles pour le vin du reste...
Les vergers furent également bien nombreux...
Les figues...
Les dattes...
Les grenades... Tous cela semblaient notamment abonder...
Alors, à suivre...
Et j'espère que vous avez pris autant de plaisir à lire mes textes que j'en ai eu à vous les écrire !
La tombe de Sennedjem...
Scènes de la vie agricole dans les champs d'Ialou (Iarou)
(TT1)
Dans le village de Deir el-Médineh.
Le chadouf...
Hypogée d'Ipouy.
Thèbes au Nouvel Empire.
Louvre.
Maquette d'homme utilisant une houe (mr).
2400 av. J.C
Coll. Musée de l'Agriculture ancienne du Caire.
Inv. n° 1461.
© Arnaud du Boistesselin
© C. Décamps
La moisson..
Hypogée de Ménéna !
TT69 à Thèbes, de la 18e dynastie...
Afin d'en connaître davantage, je vous invite à consulter :
• Sources...
Collection "Passion de l'Egypte" Editions Atlas 2003
Nadine GUILHOU, UMR 5052 du CNRS, Université Paul Valéry, Montpellier
Jean-Bernard Sacriste, Les champs d'Ialou, Rites funéraires de l'Égypte antique, Orme, 2001
Suzanne Gertsch, Les treize Champs d'Ialou, Isis parle au Monde, S. Gertsch, 1988
Joss et Bob Gastineau, Le lieu du paradis des Egyptiens, L'Histoire de l'Antiquité d'après Bob, Editions Amalthée, 2009
Les artistes de Pharaon, Deir el-Médineh et la Vallée des Rois, catalogue de l'exposition, musée du Louvre, Editions de la Réunion des musées nationaux, Paris, 2002, notice 28, p. 95.
J. Vandier, Manuel d'archéologie égyptienne VI, Bas-reliefs et peintures, Scènes de la vie agricole à l'Ancien et au Moyen Empire, Paris, 1978, p. 1-57, 80-260 et 264-287.
P. Montet, Les scènes de la vie privée dans les tombeaux de l'Ancien Empire, Strasbourg, 1925, p. 180-192 et 199-229.
Croix de vie temple d'Horus à Edfou...
Aphorisme...
Ceci pour autoriser et provoquer d'autres pensées !
Aucune prétention...
Ne prétend pas tout dire...
"N'oublie jamais
que l'étranger est ton frère
et
ne passe pas avec ta jarre d'huile sans t'arrêter."
Aménémopé fils de Kanakht...
Au profit de l'éducation de son fils !
Vie, Santé, Force !