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Femme égyptienne ; L'égalité homme-femme n'a existé nulle part ...
ânkh ...
"Vivre" …
"La vie" …
Si la femme égyptienne fut bien mieux lotie que ses consœurs grecques et romaines, jouissant d’une liberté de mouvement plus importante ...
Elle fut en revanche loin d’être l’égale de l’homme ; l'a t'elle été véritablement une fois dans l'Histoire ?
"Elle est avant tout "un ventre", éduquée pour être une bonne épouse et une bonne mère", indique Amandine Marshall.
Dr Amandine Marshall, précisa même qu'elle était presque toujours représentée plus petite que l’homme !
Voilà donc un véritable symbole n'est-il pas ? !
Roi Menkaura (Mycérine) et reine.
Musée des beaux-arts de Boston.
Et puis ...
Regarder la position de l'avancement des pieds !
https://www.aime-jeanclaude-free.com/
Tête de statue femme,
18ème dynastie.
Obsidienne - Hauteur cm = 20 - Largeur = 15 cm -
Karnak, temple Amon-Ra, cour de cachette, Creuser par G. Legrain 1905.
18ème dynastie, Le musée égyptien au Caire (JE 38248 - CG 42101).
La statue complète devait être composée de parties séparées et assemblée avec des tenons : on peut en voir des traces à l'arrière de la tête, dont seul le visage est préservé.
Bien qu'il soit un fragment …
Ce visage féminin a des lignes raffinées, ce qui permet d'attribuer à l'étape la plus mature de l'art de la 18ème dynastie.
Les orbites et les sourcils sont creux, probablement ils ont dû accueillir des remplissages dans différents matériaux, comme la pâte vitrée bicolore.
La perfection du travail et le prix du travail semblent beaucoup plus admirables quand on considère que l'obsidienne est une pierre d'origine volcanique, extrêmement difficile à travailler et absente sur le territoire égyptien, le minéral a été importé d'Éthiopie ou du centre sud de l'Arabie.
Source et photographie : Les trésors de l'Égypte ancienne dans la collection du musée égyptien au Caire - Marcella Trapani - photographies d'Araldo De Luca - National Geographic - White Star Editions.
© Grazia Musso.
"Dans la société égyptienne antique,
une femme se voyait accorder des droits légaux égaux à ceux d'un homme de la même classe sociale et avait la même attente d'une vie après la mort ...
L'Égypte pharaonique n'était pas une société exclusivement dominée par les hommes dans laquelle les femmes étaient considérées par les hommes comme de simples machines à reproduire ou des bêtes de somme.
Au lieu de cela,
c'était un moment où ils étaient autorisés à exercer un certain degré de liberté
et, dans certains cas,
d'influence, au-delà des limites de la maison...
Néanmoins,
les principales occupations d'une femme égyptienne étaient le mariage,
la gestion d'un ménage
et
la naissance d'enfants,
et inévitablement les occupations de la majorité des femmes
affectaient le statut que les hommes leur accordaient
et, par conséquent,
affectaient les attitudes masculines à leur égard."
Watterson, Barbara, Les femmes dans l'Égypte ancienne,
Amberley Publishing Plc, Stroud, Royaume-Uni, 2011.
Nouveau royaume,
18e à la 19e dynastie,
env. 1 550 - 1 186 B.C.E.
Maintenant, à la Fondation Gandur pour l’Art, Genève. FGA-ARCH-EG-0611.
Ce fragment de relief se trouvait autrefois dans une chapelle funéraire et représente une femme vêtue d’une robe bleue vibrante.
Un tel vêtement semble parfaitement inhabituel dans le corpus de l’art égyptien ancien !
Elle porte une perruque élaborée avec une fleur de lotus sur le front et tient un collier de menat.
Malheureusement ...
Nous ne savons pas de quelle tombe provient ce fragment et le nom de la femme n’a pas survécu !
C'est bien un relief de calcaire peint représentant une femme debout dans une robe bleu de lin plissée. La femme porte une perruque luxueuse qui est maintenue en place par un diadème de fleurs. Une bande lie la perruque à mi-longueur avec un noeud à l'arrière.
Cela "tire légèrement" la perruque en arrière, exposant les cheveux naturels qui semblent être teints au henné, oui du hénné !!!
Au-dessus de son front se trouve une fleur de lotus gonflée.
Au-dessus de la tête se trouve un cône de cire parfumée.
Elle a un collier orné encolonière enroulé et soutenu par le cou et les épaules, et un large bracelet sur son poignet ...
Le bras gauche ...
Il obscurcit un noeud dans la robe, sous la poitrine, qui met subtilement en valeur sa silhouette gracieuse !
La main gauche satigne un collier de menat, qui était destiné à favoriser la santé, la chance et la fortune, et à se protéger contre les mauvais esprits.
Il a également été utilisé comme instrument de percussion qui a été secoué par des femmes participant à des cérémonies religieuses.
L'inscription ne l'identifie que comme "Celui qui est l'objet de son affection, celui qui est loué par ... ".
Le collier menat, symbole associé à la déesse Hathor, est un grand collier composé d'un paquet de rangées de billes qui nécessitait un contrepoids important entre les omoplates pour être fermement porté sur la poitrine.
https://egypt-museum.com/relief-of-a-woman-in-blue-dress/
Voyez S.V.P !
Malgré que cet artefact fut authentifié et ce par de véritables spécialistes, nous sommes certainement en présence d'un vrai "faux" !
- Youri Volokhine
sic : "Je pense que c’est un faux ( je n’ignore pas qu’il a été validé comme authentique). En premier lieu le bleu est nettement anachronique; ensuite, plusieurs détails de gravure dans les hiéroglyphes - le signe hsy et ib sont très pointus) et de même la pointe du sein trop pointue aussi et les pans de vêtements très géométriques me semblent trop raides pour une œuvre raffinée de la XVIIIe . Enfin, le fait d’avoir un relief qui cible justement un beau détail ( sans que l’on puisse le rattacher à une sépulture) n’est pas là pour rassurer." ... ... " le relief fait partie de la collection privée Gandur ( FGA-ARCH-EG-0611), et était encore auparavant dans une autre collection (coll. Deppert). Il a récemment encore été publié dans le catalogue Révéler l'Egypte oubliée (Genève, 2022), p. 286-7." ... ...
-
Sic ; "Je suis de l'avis de Youri ! J'ai vu jadis une série de talatates douteuses colorisées en bleu !".
-
Thierry Barranco ...
Sic : "Troublant en effet ce bas-relief… la pointe du sein est en effet curieuse; il en est de même dans le texte, avec la vipère "=f " dans l’expression ib=f ; elle n’est pas calibrée comme on pourrait l’attendre … magnifique, néanmoins "
-
...
Christiane Desroches Noblecourt disait des femmes de l'Egypte antique:
"... la mère que l'on respecte avant tout,
la femme sujette à une stricte loi morale,
mais dotée d'une grande liberté d'expression
— sa capacité juridique entière,
son étonnante indépendance financière,
l'impact de sa personnalité dans la vie familiale
et
la gestion des biens communs
et
de ses biens propres."
L’Égypte antique a connu plusieurs femmes pharaons remarquables :
- Néférousobek :
Considérée comme la première femme pharaon, elle a régné entre 1800 et 1797 B.C.E
Elle est surnommée la “reine crocodile” en l’honneur du dieu Sobek.
- Hatchepsout :
Elle a régné pendant 22 ans, de 1508 à 1475 B.C.E, et est connue pour ses nombreuses constructions et son règne prospère.
- Mérytaton :
Fille d’Akhenaton, elle a également exercé une influence considérable pendant son règne.
- Taousert :
Dernière souveraine de la 19e dynastie, elle a régné à une période de crise politique.
- Cléopâtre VII :
La plus célèbre des reines-pharaons, elle a marqué l’histoire par son intelligence politique et ses relations avec Jules César et Marc Antoine.
Peut-être en ai-je omis !!! ???
Un un peu hors époque considérée, nonobstant, elle est tellemnt belle cette Venus !
Venus of Laussel,
found in Marquay, Dordogne, France, 23 000 BCE.
Low relief on limestone block.
Collection: Museum of Aquitaine, Bordeaux, France.
© American Institute of the Humanities.
La FILLE de la JARRE !
(Et incrustations d'or et d'ivoire)
- Hauteur : un peu plus de 13 cm.
- Datation : 18e dynastie.
- Origine : Gurnah (Tèbes)
- Trousseau funéraire de MeryPtah
- (année 1.370 av. d/C).
Exposée : Musée oriental.
- Université de Durham, Royaume-Uni
Image : miniature de MUCHACHA portant une carafe.
Fonction : pommade carafe/pot.
Description :
- La silhouette supporte le poids et les dimensions de la cruche, la reposant sur sa hanche et la tenant avec force, avec les deux bras.
- Le torse du corps, expressément courbé, exerce en contrepoids au bocal et apporte un équilibre à l'ensemble, qui repose sur un piédestal précis, pour sa stabilité.
- La carafe/bocal n'est pas un ajout aux bras, ils forment un tout. Logiquement, le couvercle est une application qui permet d'ouvrir/fermer et d'accéder à son contenu.
- La Fille vit dans sa puberté et affronte sa nudité en toute nature, elle ne cache rien. En tant que seul vêtement, il porte un ruban doré très léger et noué autour du cou : une amulette de BES.
- La précieuse sculpture de son corps, en particulier sa tête et son regard, reflète ce sentiment plus que satisfait de certitude de se savoir belle.
- Ses jambes lisses, droites, tournées... ne reflètent pas leurs genoux, mais si les torves - juste derrière - suggèrent de jolies cuisses, elles culminent dans leurs fessiers. Et toute sa peau dorée.
- Malheureusement, son oreille droite a disparu... est sa seule tare mais elle ne diminue pas du tout le magnétisme qu'elle nous provoque. Sa tête complètement rasée, nous permet d'admirer ses beaux traits et proportions, ses lèvres charnues, son menton rond... la douce harmonie entre son cou et les épaules rondes.
- Sa peau dorée
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Vous pouvez accéder au chapitre en cliquant directement sur le titre de ce dernier !
⇒ Larmes de femme ...
⇒ Publié par Florence Quentin :
⇒ La place des femmes dans l'Égypte ancienne "peut paraître" surprenante de "modernité" !
⇒ C’est "presque" une constante ...
⇒ Un musée qui aurait parrainé une expédition ...
⇒ Voici une jeune fille aux longs cheveux ondulés ...
⇒ Parlons de notre mère à tous !
Larmes de femme : © Onedy Kibazola Nitu
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Un petit garçon demanda à sa mère : pourquoi pleures-tu ?
- Parce que je suis une femme, lui répondit-elle.
- Je ne comprends pas, dit-il.
Sa mère le prit dans ses bras et lui dit : tt jamais tu ne comprendras !!
Plus tard le petit garçon demanda à son père : pourquoi maman pleure-t-elle ?
Je ne comprends pas !
Toutes les femmes pleurent sans raison, fut tout ce que son père put lui dire.
Devenu adulte, il demanda à "Dieu" : Seigneur, pourquoi les femmes pleurent-elles aussi facilement ?
Et Dieu répondit : quand j'ai fait la femme, elle devait être spéciale. J'ai fait ses épaules assez fortes pour porter le poids du monde ; et assez douces pour être confortables. Je lui ai donné la force de donner la vie, et celle d'accepter le rejet qui vient souvent de ses enfants.
- "Je lui ai donné la force pour lui permettre de continuer quand tout le monde abandonne, et celle de prendre soin de sa famille en dépit de la maladie et de la fatigue. Je lui ai donné la sensibilité pour aimer ses enfants d'un amour inconditionnel, même quand ces derniers l'ont blessée durement. "Je lui ai donné la force de supporter son mari dans ses défauts et de demeurer à ses côtés sans faiblir. Et finalement je lui ai donné des larmes à verser quand elle en ressent le besoin".
"Tu vois mon fils, la beauté d'une femme n'est pas dans les vêtements qu'elle porte, ni dans son visage, ou dans la façon de se coiffer les cheveux. La beauté d'une femme réside dans ses yeux.
Car c'est la porte d'entrée de son cœur - le lieu où réside l'amour !
Et c'est souvent par ses larmes que tu vois passer son cœur. "Toutes les femmes sont belles, et nous devons les encourager à s'aimer telles qu'elles sont et à avoir une juste estime d'elles-mêmes."
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Il ne s'agit pas de polémiquer ...
De ramener dans le présent ce qui appartient au passé !
Cette citation extraite de mon livre est à contextualiser, c'est la position première de l'historienne que je suis.
L'égalité homme-femme n'a existé
nulle part,
je le précise,
comme l'a fait entre autres l'anthropologue Françoise Héritier.
Une femme cueillant des fruits avec un bébé enveloppé autour d'elle dans une écharpe
Troisième Période Intermédiaire - Période Tardive, c. 670-650 B.C.E.
Musée de Brooklyn. 48,74.
"L’Egyptienne peut être propriétaire, acheter et vendre des biens, gérer son héritage et exercer diverses professions.
Vers 2600 av. J. - C., sous l’Ancien Empire déjà, Mérit Ptah est mentionnée comme "directrice des médecins", et vers 2300 av. J.-C., une certaine Nébet, apparaît comme le premier juge connu de l’histoire. On dénombre aussi une garde des sceaux du roi et une amirale- des bas-reliefs de l’Ancien Empire figurent des femmes au gouvernail d’un bateau. L’Égyptienne peut également se séparer de son conjoint selon le régime de la séparation de biens et reprendre sa dot, se remarier et remplacer son mari dans ses affaires, si celui-ci s’absente ou décède, ou en cas d’indisponibilité de celui-ci, et sans son autorisation. Ou encore rédiger un testament. En temps de guerre, elle est même autorisée à prendre les armes. "La maât est une véritable philosophie du "vivre ensemble" (…) résultant à la fois d’une justice universelle inspirant le politico-religieux et d’une justice particulière régissant les rapports socio-juridiques et économiques – qui a totalement imprégné les structures et le fonctionnement de l’État pharaonique et jusqu’aux règles gouvernant la société tout entière ", précise Bernadette Menu."
"L'Egypte ancienne, vérités et légendes",
Perrin 2022.
Dame Kemtet.
Royaume du Moyen, 12e dynastie, c. 1 900 - 1 802 B.C.E.
Découverte à l'aire d'entrée Faiyum du cimetière B, tombeau 262, à Harageh en Égypte.
Rencontré au musée. 15.4.1
https://egypt-museum.com/lady-kemtet/
© Quentin Florence
Sic : "Honneur et bonheur, quelle jolie rime pour cet article d'une demi page dans "Histoire et Civilisations /Le Monde/ National Geographic"
de ce mois -ci pour célébrer mes "Grandes souveraines d'Egypte" !
Un grand merci à Jean-Marc Bastière, son rédacteur en chef."
"Les Égyptiennes ont joui d’un respect assez rare dans le monde antique pour être mentionné
et d'une
"une pleine capacité juridique qui les dispensait de toute tutelle ou curatelle,
et leur permettait d’accéder à tous les postes de la société",
confirme l’égyptologue et juriste Bernadette Menu.
Au Palais comme dans le peuple,
chez la femme au foyer comme chez l’ "Épouse du Dieu" dévolue au culte d’Amon,
une même estime dominait comme une influence certaine"
"L'Egypte ancienne, vérités et légendes",
Perrin 2022.
"Grâce à la capacité des Egyptiennes à travailler à l'extérieur de la maison, à hériter et à distribuer des biens, à initier le divorce, à témoigner devant un tribunal et à servir dans le gouvernement local, les femmes égyptiennes ont exercé plus de droits légaux et d'indépendance économique que leurs homologues tout au long de l'Antiquité. Pourtant, leur action et leur autonomie sont souvent minimisées, minées ou carrément ignorées".
Dans "Women in Ancient Egypt" ...
Vingt-quatre chercheuses internationales proposent un correctif à ce point de vue en présentant les dernières recherches de pointe sur les femmes et le genre dans l’Égypte ancienne.
Je m'y associe.
Livre de Florence Quentin ...
Et selon Selenne : ajouter quelques informations que j'ai trouvé sur la place des femmes en Égypte Ancienne ...
La place des femmes dans l'Égypte ancienne "peut paraître" surprenante de "modernité" !
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Vues avant et arrière : figurine féminine Marl Clay.
Symbolisant la fertilité ;
Royaume du milieu, dynastie 12 - Deuxième période intermédiaire (1 985 - 1550 B.C.E) ;
Des fouilles à Abydos.
Avec la permission de Two Temple Place et Royal Pavillion & Museums (Brighton et Hove).
Et ce si nous la comparons à celle qu'elle occupa dans une majorité de sociétés contemporaines et postérieures.
Bien qu'hommes et femmes aient traditionnellement des prérogatives bien distinctes dans la société, il semble qu'il n'y ait pas eu de barrière infranchissable en face de celles qui désiraient s'éloigner de ce schéma.
La société égyptienne reconnaît aux femmes, non seulement leur égalité avec les hommes, mais leur indispensable complémentarité qui s'exprime notamment dans l'acte créateur.
Dans l'état actuel de nos connaissances ...
Il semble que la femme égyptienne soit l'égale de l'homme au regard de la loi (Contrairement aux femmes gréco-romaines !). C'est ainsi qu'elle peut gérer son propre patrimoine ou même se trouver à la tête d'une « entreprise ».
En se mariant ...
La femme égyptienne garde son nom, au plus ajoute-t-on "épouse de X" ; l'homme doit garantir le bien-être de son épouse, y compris sur le plan matériel !
Recherche de pointe menée par 24 universitaires internationaux sur le pouvoir, l'agence, la santé et l'alphabétisation des femmes dans l'Égypte antique ...
https://aucpress.com/9781649031808/women-in-ancient-egypt/?fbclid=IwAR3JJf4iSMmyyU5qyOtVu4mLHPgxpn4qN4PNct_fTfyB88DWExPF_ZUeTqM
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"Au cours des 50 dernières années, le rôle des anciennes Égyptiennes a été considérablement ...
Avec leur capacité à travailler en dehors du foyer, à hériter et à distribuer des biens, à initier le divorce, à témoigner devant les tribunaux et à servir dans l'administration locale, les femmes égyptiennes ont exercé plus de droits légaux et d'indépendance économique que leurs homologues dans l'Antiquité.
Pourtant, leur agence et leur autonomie sont souvent minimisées, sapées ou purement et simplement ignorées.
In Women in Ancient Egypte, 24 spécialistes internationaux mettent en œuvre ce point de vue en présentant les dernières recherches de pointe sur les femmes et le genre dans l'Égypte antique.
Couvrant l'ensemble de l'histoire égyptienne, depuis les premiers temps jusqu'à l'Antiquité tardive, ce volume commence par une étude approfondie des premières preuves écrites des femmes égyptiennes, à la fois royales et non-royales, avant de passer à des chapitres qui traitent de divers aspects des reines égyptiennes, suivis d'études sur le statut juridique et les rôles économiques des femmes non royales et, enfin, sur la santé des femmes et l'ornement. Dans cette plage chronologique de balayage, chaque étude est intensément axée sur les preuves récupérées à partir d'un site particulier ou d'une période de temps spécifique.
Plutôt que de suivre un arrangement strictement chronologique, l'organisation thématique des chapitres permet aux lecteurs de discerner les schémas de continuité diachronique et de changer au sein de chaque groupe de femmes.
- Clémentine Audouit, Université Paul Valery, Montpellier (France)
- Anne Austin, Université du Missouri, St. Louis, Missouri, États-Unis
- Mariam F. Ayad, Université américaine du Caire, Le Caire (Égypte)
- Romane Betbeze, Université de Genève (Suisse) et Ecole Pratique des Hautes Études, PSL, France
- Anke Ilona Blibaum, Académie saxonne des sciences et des sciences humaines à Leipzig, Leipzig (Allemagne)
- Eva-Maria Engel, Humboldt-Université zu Berlin, Berlin, Allemagne
- Renate Fellinger, Université de Cambridge, Cambridge (Royaume-Uni)
- Kathrin Gabler, Université de Bâle, Bâle (Suisse)
- Rahel Glanzmann, chercheur indépendant, Bâle (Suisse).
- Izold Guegan, Université de Swansea (Royaume-Uni) et Université de la Sorbonne, Paris (France)
- Fayza Haikal, Université américaine du Caire, Le Caire (Égypte)
- Janet H. Johnson, Institut oriental, Université de Chicago, Chicago, Il, Il (États-Unis d'Amérique)
- Katarzyna Kapiec, Institut des cultures méditerranéennes et orientales de l'Académie polonaise des sciences, Varsovie (Pologne)
- Susan Anne Kelly, Université Macquarie de Sydney, Sydney (Australie)
- AnneMarie Luijendijk, Université de Princeton, Princeton, New Jersey (États-Unis d'Amérique)
- Suzanne Onstine, Université de Memphis, Memphis, Tennessee, États-Unis
- José Ramon Pérez-Accino Picatoste, Facultah de Geografia e Historia, Universidad Complutense de Madrid, Madrid (Espagne)
- Tara Sewell-Lasater, Université de Houston, Houston (Texas) (États-Unis d'Amérique)
- Yasmin El Shazly, Centre de recherche américain en Égypte, Le Caire (Égypte)
- Reinert Skumsnes, Centre de recherche sur l'égalité des sexes, Université d'Oslo, Oslo (Norvège)
- Isabel Stunkel, The Metropolitan Museum of Art, New York, New York (États-Unis d'Amérique)
- Inmaculada Vivas Sainz, Université nationale de l'enseignement à distance, Madrid (Espagne)
- Hana Vymazalov, Institut tchèque d'égyptologie, faculté des arts, Université Charles, Prague, République de Czeck
- Jacquelyn Williamson, Université George Mason, Fairfax, Viriginia, États-Unis
- Annik Wurthrich, Académie autrichienne des sciences, Institut autrichien d'archéologie, Vienne (Autriche) "
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Les femmes pouvaient demander le divorce !
- Si une union restait stérile ...
L’homme pouvait prendre une concubine pour assurer sa descendance, mais ce n’était pas la règle.
- Il pouvait aussi demander le divorce, c’était relativement facile mais onéreux, en effet le mariage ne reposant que sur un arrangement, sans garantie juridique ou religieuse, il pouvait être dissout sans formalité.
Si la femme avait eu des enfants et qu’aucune faute ne pouvait lui être imputée, elle avait droit à un tiers de tous les biens acquis pendant la vie commune plus, naturellement, la dot qu’elle avait apportée.
Des contrats de mariage du Nouvel Empire montrent que les pères prudents essayaient de garantir à l’avance les droits de leurs filles.
Il n'y a pas de meilleur indice
du degré
ou
de la nature d'une civilisation,
dans quelque pays que ce soit,
que la place dévolue à la femme
et
la nature des relations entre les sexes !
Marcel Mauss ...
Un anthropologue français ...
Il considérait la civilisation comme la capacité des sociétés distinctes à partager au-delà des frontières, formant ainsi des relations durables qui transcendent les différences.
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Mérite, épouse de Kha,
représentée dans le "Livre pour Sortir au Jour" de son mari.
Nouveau Royaume, 18ème dynastie, c. 1425-11353 B.C.E.
Du tombeau de Kha & Mérite (TT8), Deir el-Médina;
Museo. Egizio. Suppl. 8438
Pour en savoir plus : https://egypt-museum.com/book-of-the-dead-of-kha/
Elle aimait se promener la poitrine au vent :
- Vêtue d'une robe semi-transparente.
- Elle divorçait selon son bon plaisir.
- Elle gérait ses affaires sans en référer à son époux et léguait ses biens à qui elle voulait.
- Elle buvait et mangeait en public et en compagnie des hommes.
Dans l'Égypte ancienne ...
Le statut de l'épouse "valait plus ou moins" celui de son conjoint, même si les deux membres d'un couple assuraient des rôles opposés et complémentaires.
Au premier, le monde extérieur ...
A la seconde, le monde intérieur ...
Maîtresses de maison et de leur destin
"C'est toi la maîtresse de la terre
[...]
tu as rendu le pouvoir des femmes égal à celui des hommes !
Hymne à Isis, déesse "honneur du sexe féminin"
Papyri d'Oxyrhynque.
C’est "presque" une constante ...
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Ainsi ...
Dans les sociétés dites patriarcales, et ce depuis la révolution néolithique, les femmes ont au mieux une place secondaire, et peu d’entre elles auront cette opportunité de marquer l'Histoire.
Nonobstant ...
Elles furent "maitresse" de leur destin, elles possédaient, géraient, décidaient, gouvernaient, bien surprenantes de "modernité" car elles étaient les égales des hommes, face à la loi : nous sommes bien en Égypte ancienne !
Et oui, nous voici avec
un contrat prénuptial de l'Ancienne Égypte.
Petite section d’un papyrus de 8 pieds de long pour un mariage.
Institut Oriental de l’Université de Chicago.
Ce genre de contrats ne "consommaient" pas beaucoup de papyrus !
Contrat d'un joueur de flûte autour de 322 A.D
Papyri, 1,22 _ Texte grec : SB 1.5810.
En Égypte ancienne les :
- Servantes,
- Tisseuses,
- Nourrices,
- ...
- Princesses,
- ...
Toutes semblent avoir été et ce fort souvent, des silhouettes d’arrière-plan ainsi, leur importance historique reste difficile à définir avec certitude.
Les fouilles de l'IFAO à Deir el-Medineh.
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Nos anciens devaient croire en la sagesse des femmes au pouvoir !
En cas de crise politique ...
Elles furent bien souvent considérées comme l’option la moins risquée !
En période de certaines ères d'incertitudes, avoir des femmes au pouvoir constituait régulièrement la meilleure protection du patriarcat.
Les pharaons furent comme vous savez vénérés comme des "demi-dieu". Et bien contrairement aux autres empires, ils étaient "protégés" par les femmes.
- Peu importait leur âge.
- Les enfants ne furent point des obstacles quant à leur ascension au pouvoir.
- Les mères ...
- Les tantes ...
- Les sœurs ...
Toutes semblaient protéger et défendre les enfants qui étaient au sommet du pouvoir.
Ainsi, au seins des millénaires pharaoniques, cette méthode assura la stabilité et fut bien employée à plusieurs reprises.
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Kemet ...
Une bien vaste contrée et plurielle !
Si elle a en quelque sorte participé à la naissance de l’humanité, elle a également vu grandir des femmes de grandes qualités, je subodore même intrépides et courageuses.
- Guerrières (?)
- Souveraines intraitables (?)
- Amantes passionnées (?)
- Quelques grandes dames (..., "Amessis" selon Manéthon, ..., "La belle est venue", ..., ) ont bien réussi à dominer cette terre noire et riche.
Aussi ...
C’est dans la perspective de les faire sortir des "décombres" de l’histoire que s’inscrit cette thématique.
Surtout si vous vous rappelez d'une certaine Madame de Beauvoir, elle s'exprimait ainsi :
"N'oubliez jamais
qu'il suffira
d'une crise politique,
économique
ou
religieuse
pour que les
droits des femmes
soient remis en question.
Ces droits ne sont jamais acquis.
Vous devrez rester vigilantes votre vie durant."
"L'Unique,
la bien-aimée,
la sans-pareille,
La plus belle du monde,
Regarde-là, semblable à l'étoile brillante de l'an nouveau,
Au seuil d'une belle année.
Celle dont brille la grâce, dont la peau rayonne,
A des yeux au regard clair,
Et des lèvres au doux parler.
Jamais elle ne prononce une parole superflue.
Elle,
dont le cou est long, la poitrine lumineuse,
Possède une chevelure de lapis véritable.
Ses bras surpassent l'éclat de l'or,
Ses doigts sont semblables aux calices des lotus.
Celle dont les reines sont alanguis, et les hanches minces,
Celle dont les jambes défendent la beauté,
Celle dont la démarche est pleine de noblesse, lorsqu'elle pose ses pieds sur la terre,
De son baiser me prend le coeur.
Elle fait que le cou de tous les hommes
se tourne pour la regarder.
Et chacun, qu'elle salue, est heureux.
Il se sent le premier des jeunes gens.
Lorsque de sa demeure elle sort, on pense voir celle qui est unique."
Chant d'Amour égyptien, Nouvel Empire,
Extrait des "Chants d'Amour de l'Egypte ancienne"
Siegfried Xchott, traduction de P. Krieger
"Oiseau Lady",
Figurine peinte en terre cuite d'une femme,
Le Brooklyn Museum of Art,
Entre 1906 et 1908 …
Un musée qui aurait parrainé une expédition.
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Excavation des sites dans le sud de l'Égypte en ramenant de nombreux objets de valeur historique, artistique, notre mémoire de notre propre aube ...
Ceci est probablement l'une des figurines les plus importantes, l’une des plus connues aussi.
Nous sommes bien au sein de l’ère prédynastique ; Nagada IIa. Fouillé par Henri de Morgan au village de Ma'mariya en 1907 …
Parmi plus de cent modèles en bois trouvés dispersés à travers le l'hypogée de Djehutynakht.
La qualité de cette procession de porteurs d'offrandes se démarque des autres.
L'habileté et la délicatesse avec laquelle il a été sculpté et peint est parmi les plus beaux modèles en bois jamais trouvés selon moi.
Deir el-Bersha.
Hypogée 10, fosse A.
Mai 1915 ...
Excavés par le Musée de l'Université de Harvard à Boston of Fine Arts Expedition.
Affecté à l'AMF dans la division des découvertes ...
©️Photo Andrey Plaskin.
La Sublime reine Néfertari
porte le collier menat, le sistre crécelle et le sistre naos dans le temple de Louxor !
Selon Melody Simon ; sic "C'est le féminin hathorique absolu qui est représenté ici ".
Voici une jeune fille aux longs cheveux ondulés ...
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Elle portait un large col ...
Et apparemment rien d'autre ...
Elle teint un luth de la main droite en tenant sa tête à gauche dans une pose très gracieuse !
Une beauté intemporelle digne des maîtres les plus célèbres.
Pour moi, cette œuvre d'art respire l'amour de l'artiste pour cette fille !
Sur cet ostracon est donc représentée une musicienne, portant un large col et tenant un instrument de musique qui est fonctionnellement proche du luth moderne.
...
La femme est tournée vers la gauche.
Le coin supérieur gauche de l'ostracon est brisé et seuls son cou et la partie inférieure de son menton sont conservés.
Sa main gauche touche son oreille gauche comme si elle écoutait quelque chose ou quelqu'un d'autre.
La pose est courante dans les scènes de tombe.
La grâce et la beauté de la musicienne ont été saisies en quelques coups de pinceau habiles du maître.
Musée égyptien, Le Caire, Numéro d'inventaire JE 63805 :
- Nouvel Empire : 19e dynastie
- Deir el-Médina : Cisjordanie : Thèbes
- Calcaire
- Longueur : 10,5 cm ; Largeur : 10,5 cm.
Photo by Werner Forman / Universal Images.
Parlons de notre mère à tous !
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"Happy Mother's Day!
Let’s meet someone who loved his mother:
Ihy was a high priest in the service of King Amenemhet I, c 1960 BC.
In his tomb chapel Ihy had his mother, Sat-Shendjet, depicted, along with the words, “His mother, whom he loves”.
"Sat-Shendjet" translates as 'Daughter of the Acacia Tree'. The first gods were said to have been born under the Tree of Life – the Acacia Tree of the goddess Saosis.
Sat-Shendjet's parents gave her a name which they hoped would give her protection as a 'divine child'.
(Nile magazine)".
© Robin Morelock Snell.
La Fête des Mères est célébrée à différentes dates dans le monde :
- France : 4 juin,
- États-Unis et Canada : 14 mai,
- Royaume-Uni et Irlande : 19 mars,
- Espagne et Hongrie : 7 mai,
- Norvège : 12 février,
- Russie : 8 mars (Journée internationale des femmes),
- Thaïlande : 12 août (Anniversaire de la reine),
Dans la majorité des pays, la Fête des Mères a lieu le deuxième dimanche de mai.
Cependant …
Il existe des exceptions !
Par exemple ...
En Norvège, elle est célébrée en février, tandis qu’en Russie, elle coïncide avec la Journée internationale des femmes en mars.
Il est intéressant de noter que dans certaines régions du globe, il n’existe pas de jour dédié à la fête des mères, mais à la femme (Journée internationale de la Femme) ou à la famille (fête des parents en Corée du Sud par exemple).
Aset Luxor ...
Sic : "En Égypte la fête des mères est célébrée le jour du printemps soit le 21 mars ...".
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Shazly Saleh.
La campagne égyptienne, la magie et la nature verte enchanteresse
Avant l'attaque du ciment et la distorsion de la vie égyptienne - Égypte 1988.
Pincess idut - Saqqara.
Voici la dernière demeure d’éternité d’Hetpet, une prêtresse d'Hathor de l’Égypte ancienne.
Chaque découverte apporte son lot de connaissances quant à nos anciens.
Chaque nouvelle tranche de vie nous enseigne davantage encore sur notre Histoire.
Ce qui aujourd'hui semble de peu d'importance, demain sera peut-être considéré comme un élément de compréhension supplémentaire de ce gigantesque pulse que représente ce passé fort, fort lointain ...
Voici donc un rare aperçu de la vie d'une femme de haut-rang et ce il y a plus de 4 000 ans : elle est enterrée parmi les notables de son époque, près des pyramides de Gizeh. Nous sommes dans une période de paix, de richesse, de développement culturel, artistique, ...
La découverte de l'hypogée d'Hetepet aurait demandé l'évacuation de 200 à 300 m³ de terre !
© Egypt Ministry of Antiquities, SCA.
Nous sommes :
- Au sud du Caire,
- Avec Khaled al-Anani en ce 3 Février 2018,
- En présence d'une très belle redécouverte de la part des archéologues égyptiens,
- Une prêtresse ayant probablement vécue au sein du palais royal au cours de l'Ancien Empire,
- ...
Ainsi :
Hathor,
Sekhmet,
Bastet,
Isis,
...
Toutes jouaient un rôle majeur.
Nous pouvons ainsi, avec cette découverte, admirer quelques remarquables prises de vues quant à de superbes peintures murales. Elles sont parfaitement bien conservées.
"Hetpet
est représentée sur des peintures murales
très bien conservées
en train de pêcher
et
de chasser"
Une noble dame ...
Ceci explique pourquoi elle fut enterrée dans la nécropole des notables de son époque.
Hetpet, elle nous rappelle ainsi l’importance des clergés féminins à l’époque des pharaons. Elle fut donc cette prêtresse d'Hathor, une déité de l'amour, de la beauté, de la musique, de la maternité et même de la joie dans la mythologie égyptienne. Les femmes ne semblaient pas si nombreuses que cela à prêcher dans la Kemet ancienne cependant elles le furent à se vouer au culte d'Hathor.
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Vous pouvez accéder au chapitre en cliquant directement sur le titre de ce dernier !
→ Un cimetière proche des pyramides de Guizeh ...
"A l’époque des pharaons,
certaines prêtresses jouaient le rôle
de chanteuses,
de musiciennes
et
de danseuses.
D’autres étaient censées s’unir charnellement avec le dieu
auquel elles étaient consacrées",
Explique dans "The Conversation" Christian-Georges Schwentze.,
Il est professeur d'histoire ancienne à l'Université de Lorraine et auteur de "Cléopâtre, la déesse-reine" (éditions Payot).
Une équipe d'archéologues égyptiens dirigée par Mostafa Waziri,
secrétaire général du Conseil Suprême des Antiquités.
© Ahram
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Hetpet vécue sous la 5e dynastie, -2 494 à -2 345 B.C.E, au sein de l'Ancien Empire. Un lieu qui renferme de hauts responsables dont certains ont été excavés lors de précédentes missions archéologiques.
Ainsi, vous pourrez découvrir une fausse porte, des reliefs de sa chapelle funéraire et ce au sein :
- De la Liebieghaus de Francfort,
- Ainsi qu'au musée de Berlin.
La dernière demeure de dame Hetepet fut trouvée en vérité en 1909 : en vérité, des blocs de pierre portant son nom avaient alors été découverts, non loin du Caire, ils provenaient de l’entrée de sa dernière demeure.
Puis ...
Pendant un siècle environ ...
L'hypogée retomba dans l'oublie. Ceci explique probablement qu'il demeure trop peu de notes sur cette notable découverte.
Ainsi ...
Nous sommes avec une équipe d'archéologues égyptiens dirigée par Mostafa Waziri, secrétaire général du "Supreme Council of Antiquities". Le lieu de son repos éternel va alors être (re)découvert en cette fin de 2017.
Un cimetière proche des pyramides de Guizeh ...
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Nous sommes au sein d'une nécropole qui finalement est déjà parfaitement connue et ce à travers des hypogées de hauts responsables de la 5e dynastie (2 494 - 2 345 B.C.E).
D'ailleurs ...
Certains auraient été ouverts au cours de précédentes missions archéologiques et ce depuis l'année 1842.
Une "apparence" qui nous laisses subodorer l'époque à savoir l'Ancien Empire :
- Le style architectural,
- Ses représentations,
- Ses peintures murales parfaitement colorées,
- Son entrée également,
- Tout autant quant à cette pièce qui est en forme de L, bien typique.
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- De ce bassin de purification ?
La nomenclature et les titres d'Hetpet semblent avoir été découverts gravés dans un bassin de purification.
- De cette arcade rectangulaire bordée d’encens avec ses porteurs ?
- De ce naos.
- ...
Nonobstant, il n'y a pas de statue représentative de la propriétaire.
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Ce titre de prêtresse d’Hathor, déesse de la fertilité ...
Cela ne signifie pas qu’elle ait exclusivement rempli une fonction religieuse. Comme d’autres nobles, elle a pu cumuler des charges religieuses et administratives.
Gageons que l’étude approfondie de sa dernière demeure nous livrera davantage d’informations à son sujet.
"(Celle qui est) connue du roi".
"Propriétaire foncier".
Très peu de choses semblent cependant nous être parvenues quant à son ascendance :
- Les chercheurs n'auraient pas pu déchiffrer autre chose que le début de la nomenclature du père à savoir "Nef".
- Quant à la mère ?
Elles semblent avoir eu des enfants.
Nonobstant ...
Leur père n'apparaît visiblement pas.
Des scènes de performances ...
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Des représentations féériques, celles d'un bonheur idyllique, cela pourraient être liées aux bienfaits dispensés par Hathor.
Cependant cette dernière demeure comporte bien peu de sculptures. Ce point est à noter car finalement cela est particulièrement rarissime si nous considérons l'époque considérée.
Aussi ...
Nous pouvons remarquer de très belles peintures murales, aux qualités indéniables, parfaitement conservées.
Ainsi, nous pouvons y admirer notamment quelques scènes classiques :
- De chasses,
- De pêches,
© Egypt Ministry of Antiquities, SCA.
Lien / © Amr Dalsh.
- De la musique au sein de superbes peinture murales :
© Egypt Ministry of Antiquities, SCA.
- De danses :
© Egypt Ministry of Antiquities, SCA
Une danseuse aux seins nus ...
- De fêtes :
- D'offrandes réalisées par les enfants même d'Hetepet,
© Egypt Ministry of Antiquities, SCA.
© Egypt Ministry of Antiquities, SCA
- De travail et notamment dans les champs, mais pas seulement :
Source
Des artisans entretenant un brasier afin de faire fondre du métal ...
© Egypt Ministry of Antiquities, SCA.
- Des animaux domestiques ...
Ainsi ...
Voici deux singes aux représentations très inhabituelles, un singe cueille des fruits en tenant un panier.
Une autre scène montre un singe dansant devant un orchestre.
"Ce type de scènes est rare
(...)
Elles ont seulement été trouvées dans une tombe
(datant de l'Ancien Empire)
où une peinture montrait un singe danser devant un guitariste
et
non devant un orchestre"
M. Waziri.
- ...
Des chercheurs de l'Université de Melbourne
ont reconstitué
le visage de Méritamon.
Une très belle femme visiblement...
Sa véritable identité est hélas définitivement perdue ! Aussi, les chercheurs lui attribuèrent-ils quand même un non, probablement pour sa deuxième existence, à savoir Méritamon...
Il n'en demeure pas moins qu'elle suscita un certain retentissement médiatique au sein de certains réseaux sociaux peut-être par :
- Le fait que son origine reste encore un mystère...
- Son rendu quant à son apparence et ce après diverses études ! Elle ressemble effectivement à une entité moderne, bien connue du reste, et cela pourrait non seulement surprendre mais en plus faire l'objet d'une crédibilité limitée...
- ...
Nonobstant :
Elle fut une personne bien vivante,
comme tous les spécimens humains modernes
que nous sommes
et
nous nous devons de ne pas l'oublier !
Ainsi :
- Des chercheurs de l'université de Melbourne en Australie...
- Avec l'Institut de médecine légale de Victoria...
- ...
Ils auraient employé :
- La tomodensitométrie...
- L'impression 3D...
- Et la reconstruction faciale et ce sur une momie bien incomplète...
Une impression en 3D révèle le visage juvénile d'une femme âgée de 2000 ans ! Il est fort probable d'ailleurs qu'elle fasse partie de la collection du professeur Frédéric Bois Jones, chef du département d'anatomie du musée de Maidstone en 1930 après avoir travaillé sur un projet archéologique en Égypte.
La tête momifiée est soigneusement conservée et ce dans le "Harry Brookes Allen Museum of Anatomy and Pathology"... Ce crâne momifié a été préservé pendant près de 100 ans dans les archives de la faculté et permet aujourd'hui de tester les limites de la technologie moderne et la dextérité de ceux qui élaborent ainsi les faciès des défunts...
Le Dr Ryan Jefferies fut alors préoccupé.
Même si la tête de Méritamon est couverte de bandages, étroitement enroulées, noircie par l'huile et le liquide d'embaumement, ses traits délicats sont clairs. La tête est donc bien bandée, nonobstant, fut-elle correctement conservée ? Car, il n'y avait aucun moyen de supprimer les bandages et ce sans l'endommager. De fait, il utilisa un scanner. Et ce dernier révéla qu'elle se trouvait parfaitement conservée... Et d'une beauté bien surprenante en plus et ce après l'avoir étudié et reconstitué !
La reconstruction du visage de Méritamon fut le fait du :
- Dr Janet Davey...
C'est un égyptologue médico-légale de l'Université Monash qui est basée à l'Institut de médecine légale de Victoria.
- Professeur Caroline Wilkinson...
Elle provient de Liverpool et plus précisément de l'University John Moores au Royaume-Uni.
- De Jennifer Mann...
Elle travailla au Centre d'anthropologie médico-légale au "Texas State University" où elle a étudié avec les plus grands sculpteurs médico-légale comme Karen T. Taylor.
- Et de Stacey Gorski...
Il est étudiant en maîtrise biomédicale à Melbourn.
- Images : Paul Burston.
Un nom lui a été attribué, il s'agirait de Méritamon, se traduisant par "Bien - aimé d'Amon" / "mry jmn".
Elle aurait eu de 18 à 25 ans lors de sa "rupture" avec la vie !
Elle avait visiblement :
- Deux abcès dentaires : pouvant devenir mortel...
Les caries suggèrent du reste qu'elle pouvait avoir vécu après 331 BCE, avec l'ère d'Alexandre le Grand... (?) Le sucre aurait été introduit par les Gréco-Romains. Nonobstant, le miel aurait pu également causer la désintégration de la dentition de sorte que finalement Méritamon pourrait être encore bien plus ancienne que les 2000 ans supputés ! Il faudra donc attendre la datation au radiocarbone : cela fonctionne en mesurant la quantité d'atomes de carbone organique restante car il y a désintégration au fil du temps. Ainsi, moins il y en a, et plus le sujet sera âgé ! - Des dents "Dévitalisées"...
- ...
- La présence de tâches claires sur le crâne pourrait éventuellement signifier une anémie ! Peut-être liée d'ailleurs à des maladies communes au sein de la Kemet ancienne comme le paludisme, la schistosomiase,... Peut-être le sujet même de son décès ?
- ...
Elle devait faire dans les 1 m 62 : et ce sur la base de l'hypothèse généralement admise que les personnes dans les temps anciens étaient plus petites que nous aujourd'hui ! Si les chercheurs avaient possédé par exemple un os de son bras, d'une jambe ou même simplement son talon, ils auraient pu établir une estimation bien plus précise.
Le Dr Davey a déterminé le sexe de Méritamon au moyen :
- De la structure osseuse de son visage,
- De la petitesse et l'angle de sa mâchoire,
- De sa bouche,
- De la rondeur de ses orbites,
- ...
The 3D printed skull of Meritamun took 140 hours to print.
"Le scanner a ouvert beaucoup de questions
et
de pistes d'enquêtes
et
nous avons réalisé que cela représentait une grande opportunité médico-légale
ainsi évidemment qu'un
enseignement dans la recherche collaborative"
Dr Jefferies, parasitologue.
La recherche collaborative...
L'emploi de spécialistes aussi variés que les corps de métiers eux-mêmes...
Une étude transverse en somme, la meilleure façon d'obtenir le maximum de résultats probants, d'informations, d'échanges de compétences,... !
https://youtu.be/yzRydobJ2BY
Au dire même de Madame Jennifer Mann...
Toute reconstruction faciale ne peut être qu'une approximation de ce que cette entité ressemblait réellement dans la vie ! Et ce paradoxalement à la réalité des faits, puisqu'elle obtint cependant dans le passé des résultats probants qui correspondaient étroitement à celles des victimes de meurtre identifiés !
Aussi...
Appliqua-t-elle de l'argile en suivant la musculature supputée... !
Elle compara l'anatomie sur la base de crânes réels ! Ainsi, le nez de Méritamon fut visiblement écrasé du fait du bandage bien trop serré et Madame Mann fut de fait contrainte de réaliser des calculs basés sur les dimensions de la cavité nasale.
Quant aux oreilles de Méritamon, elles furent réalisées bien évidemment en fonction du scan CT.
La reconstruction...
Elle fut ensuite en une coulée de résine de polyuréthane et bien évidemment peinte !
Quant aux cheveux...
Les chercheurs se seraient basés sur une certaine Lady Rai ! Elle aurait vécu entre 1570 à 1530 BCE, ce qui explique en partie les cheveux tressés...
Mustafa Eliwa.
Etre sceptique quant à ce type de reconstitution antique c'est faire preuve d'esprit critique et aussi jouer avec votre libre arbitre !
C'est à la fois sain, et non naïf...
La science médico-légale moderne use de ce procédé avec succès afin de découvrir l'identité de certains défunts !
- La couleur des cheveux,
- Leur longueur,
- ...
- La présence de verrues,
- Celle des points de beauté,
- Les éventuelles cicatrices,
- Une peau abimée, c'est bien de l'ordre du possible !
- Les rides d'expressions,
- La couleur de la peau peut-être discutable aussi, quoique...
- ... Tous ceci ne pourront évidemment jamais être représentés avec une certitude scientifique mais davantage esthétique ! Nonobstant, la forme en générale devrait être proche d'une certaine "vérité historique" !
Et, puis, même si la "vérité" n'est pas atteinte véritablement, nous ne le saurons jamais, cela à quand même le mérite de rendre une seconde vie à une entité qui comme vous et moi, vécue, a eu des sentiments, des amis,...
Elle fut une personne à part entière !
Bien vivante !
Et non un objet...
Nous nous devons de ne pas l'oublier ! La "rupture" est la "limite ultime" de l'existence, même si nous nous transformons et faisons partie d'autres entités,..., aussi, je considère qu'il est bon de se rappeler d'où nous venons, pour nous connaître davantage encore et préparer qui nous seront demain !
Mustafa Eliwa.
Gorski pourrait même avoir l'espoir d'en déduire ce que Méritamon aurait mangé tout en déterminant son lieu d'existence !
Formidable, non ?
Et ce en fonction des différents isotopes quant aux atomes de carbones et d'azotes issus des plantes !
How technology and forensics restored the face of a mummified Egyptian woman.
https://youtu.be/SSwLbLuAuxw
La conception d’un enfant lors des mois d'été en Égypte Ancienne.
ânkh ...
"Vivre" …
"La vie" …
https://www.aime-jeanclaude-free.com/
L'Égypte ancienne est une terre de mystères,
et
comme aujourd'hui
le fait d'avoir des enfants,
devait bien être le sens de la vie !
L'état de parturiente ...
Ce sublime phénomène de la maternité ... Les termes peuvent bien diverger en fonction de la nature même de l'entité considérée, cependant cela représente pour n'importe quelle espèce animale, l'Homme y compris, et ce en tout temps, dans toutes les civilisations, ..., une sorte de finalité primordiale !
Ne serait-ce déjà que pour la survivance de l'espèce :
- Une maternité désirée,
- Pouvant avoir aussi une argumentation de confort,
- Voire de santé,
- Parfois pour des allégations bien moins avouables,
- ...
Aussi rappelez-vous ...
Même les défunts furent parfois sollicités ! Ne devaient-ils pas avoir une influence sur le monde des vivants ? Ainsi, nous connaissons des témoignages allant dans ce sens et ce dès la fin de l’Ancien Empire avec des écritures sur certaines jarres par exemple à destination des habitants de ce désert occidental où devait habiter les esprits (Akhou) ...
Aussi rappelez-vous ...
De cette coupe de Berlin provenant de l’au-delà, elle est très émouvante ! C’est l’histoire d’un effort viril, d'un veuf, chargé d’enfants, afin d’ôter certaines arduités angoissantes de la vie. Il était dans la misère, serait-ce son seul malheur d'ailleurs ? Son épouse, dans l'au-delà, ne pouvait-elle l’aider ? Ce fut quand même la mère de ses enfants ! Et quelle se fasse aussi aider par son propre père !
Une lettre bien poignante s’il en fut une.
Du reste, nous pouvons pratiquement y subodorer un bien long débat intérieur ...
"Tu fus amenée ici, à la ville d'éternité,
sans que tu aies eu le moindre sujet de mécontentement (à faire valoir) contre moi.
"S'il se fait que ces coups du sort (que je subis) ont été infligés en étant connus de toi (?),
(alors) vois,
la maison ainsi que tes enfants, (ils sont dans) la misère... (?) !
(Mais)
s'il se fait que (ces maux) ont été infligés malgré toi,
ton père est grand (dans) la nécropole ! "
(Enfin) s'il y a (à mon égard) une (mauvaise) intention en ton for intérieur, oublie-la dans l'intérêt de tes enfants.
"Sois indulgente, sois indulgente !
Et que soient indulgents pour toi les dieux de Tjaou-Our (?) (= Abydos)"
Musée de Berlin. Au n° 22573 dont la provenance semble bien inconnue.
Certainement de la 11e dynastie.
Cf. A. IL Gardiner-K. Sethe, Egyptian Letters to the Dead, pi. V, 11. 1-2 en page 7. 4.
Il faut reconnaître, que nous contemporains, pouvons avoir quelques arduités à concevoir les difficultés rencontrées par nos anciens à pouvoir enfanter ! Quel crédit apportaient-ils donc à cette maternité ?
Combien d'adversités ne devaient-ils pas surpasser ?
Des craintes comme des angoisses aussi, exprimées à travers les nombreuses divinités adulées, les amulettes, ... Car mener une grossesse à terme ne devait-il pas être un véritable chalenge ? Et ce même pour les nantis... Les deux fœtus découverts au sein de la dernière demeure de l'enfant-pharaon Toutankhamon (Peut-être d'ailleurs furent-elles jumelles selon le professeur Robert Connolly ?) pourraient bien en être une des nombreuses preuves évidentes.
Serait-il si aberrant d'ailleurs de placer cet acte dés plus naturel qui soit comme une véritable performance au vue de la mortalité infantile que les chercheurs auraient constatés ?
La parturiente elle-même risquait également sa propre existence !
Référons-nous aussi à Ani :
"Epouse une femme tant que tu es jeune,
et
quelle enfante pendant que tu es jeune"
Nous mentionnons bien souvent l'enfant-pharaon ...
Nonobstant, il ne devait pas être si jeune que cela (19 ans !) puisqu'il engendra des descendantes !
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→ Une procréation qui "pourrait avoir été comme programmée", en été, mais serait-ce possible ?
→ Nous sommes au sud-ouest du Caire, au sein de cette oasis de Dakhla ...
→ 765 dernières demeures auraient été identifiées.
→ Une période probablement propice !
→ Fut-ce spécifique aux anciens Égyptiens ?
→ Ce jour si spécifique à la Kemet ancienne !
→ Pas si surprenante que cela cette découverte finalement ! (?)
Kemet / Km.t
Terre bien aimée, To mery ...
"La terre noire" …
Taouy (tȝ.wj) …
"La terre noire fertile" ...
"Le Double Pays", Taouy (tȝ.wj) …
Une procréation qui "pourrait avoir été comme programmée", en été, mais serait-ce possible ?
Quand l'archéologie nous apporte certaines connaissances relatives aux us et coutumes, même de celles qui peuvent paraître des plus surprenantes et ce quant aux modes d'existences de nos ancêtres!
Ainsi, selon une certaine étude archéologique :
"Personne
n'a jamais regardé les individus à proprement parler,
les aspects biologiques de ceux-ci"
Williams,
chercheur à l'Université de Floride
et
auteur principal de l’étude, à LiveScience Lana.
Des naissances bien surprenantes ! Elles auraient été parfaitement spécifiques à nos anciens Égyptiens.
Ainsi, les chercheurs auraient étudiés des femmes ...
Elles auraient toutes été fécondées il y a environ 1 800 ans.
Leurs dernières demeures se situent au sein même de l'oasis d'el-Dakhla.
Les scientifiques seraient donc parvenus à identifier une certaine période qui aurait été propice à la procréation dans la Kemet ancienne.
Nous sommes au sud-ouest du Caire, au sein cette oasis de Dakhla ...
Dakhla pourrait pratiquement nous faire croire qu'elle ne fait plus partie du désert tant sa terre est fertile !
Avec ce vert des plus luxuriants ...
Et que penser des nombreux vergers ... ?
De ses champs parfaitement irrigués et cultivés ... ?
Et des palmeraies successives ...
Quant au désert, l'est-il véritablement ? Surtout lorsque nous avons eu cette chance, celle de l'avoir côtoyé, aimé, ... !
Avec ses dunes ...
Ses carrières de roches rose pastel ...
Sa vieille cité fortifiée d’el-Qasr en briques crues ...
Ses labyrinthes de ruelles recouvertes de tapis en roseau ...
Sans omettre ce temple romain de Deir el-Hagar.
Ainsi que les dernières demeures romaines d’el-Mozawaka ...
Nous sommes à 720 km au sud-ouest du Caire.
Oasis el-Dakhla ...
Voici donc la cité de Kellis ...
Des artefacts de structures funéraires sur la surface peuvent être encore vus.
Ils sont maintenant fortement érodés par le vent et le passage du temps ...
© Lana Williams et Roland Unger.
Les ruines de l'ancienne ville de Kellis.
© Lana Williams et Roland Unger.
Lana Williams est chercheur à l’Université de Floride.
Les restes d'un temple à Kellis.
Cette image montre les restes d'une grande église !
Ismant el-Kharab.
© Lana Williams et Roland Unger.
Une cité bâtie sous l'influence de l'empire romain, Kellis et ses milliers d'habitants antiques. Notons qu'à l'époque considérée le paganisme était encore solide par rapport au christianisme naissant !
Aussi ...
Cette agglomération pourrait fort bien être considérée comme le témoignage d'une certaine richesse, perdurant encore au sein de notre Kemet pendant cette période et ce à travers ses temples, ses villas luxueuses aux fresques murales, ses bains privés, ...
Nonobstant ...
Pour des raisons qui restent encore bien obscure visiblement pour les chercheurs, elle fut abandonnée aux alentours de l'an 400 BC. Serait-ce fonction de l'ensablement des lieux ?
... ?
Divertissons-nous avec quelques anecdotes quant à Kellis :
- Les chercheurs auraient démontré que les habitants construisirent des murs devant leurs habitations et ce afin de contrer l’ensablement des lieux ! Nonobstant, cela semble n’avoir été que peu efficace si nous nous référons aux diverses habitations qui y furent abandonnées selon Jackson, 2002; Thurston, 2003, 300 ; Mathieu, 2003, 623.
- Cette région semble avoir eue une importance certaine dans le domaine agricole, paradoxalement et en analogie quant aux bords du Nil, alors que nous y sommes particulièrement éloignés comme vous savez !
L’arrosage contrôlé …
Souvenez-vous de cette tablette (Livre) de compte découvert à Kellis bien évidemment et daté de 360 BC, le P. Kell. IV Gr. 96 "Kellis Agricultural Account Book (KAB)" …
Nous y voyons mentionné en fait jusqu’à quatre ans d’échanges concernant un propriétaire terrien !
Voir Bagnall, 1997, 7072.
- ...
765 dernières demeures auraient été identifiées.
Elles seraient datées de plus de 1 800 ans ...
Dont 124 femmes parfaitement bien conservées. "Elles seraient décédées entre 18 à 45 semaines après avoir été fécondées."
L'enterrement d'un enfant !
© Lana Williams et Roland Unger.
Les dernières demeures ont été orientées vers le soleil levant.
Une femme adulte avec un enfant enterré à côté de sa jambe.
© Lana Williams et Roland Unger.
Aussi ...
Selon cette étude ...
Il y aurait eu "beaucoup" de femmes qui décédèrent et ce en couche !
Au printemps ...
Des femmes qui furent cependant considérées en très bonne conservations au point que les chercheurs auraient pu déterminer avec précision l'âge de leur disparition !
Aussi ...
Au moins une question me taraude !
Quel aurait été l'échelle de temps imparti aux 124 femmes décédées en l'état de gestation ou de parturiente ?
Mère et fils !
Photo courtesy Lana Williams.
Une période probablement propice !
Selon cette étude ...
Juillet et août auraient pu être deux mois particulièrement dédiés à la conception des enfants en Égypte ancienne !
Et pourquoi ce laps de temps spécifique ?
Du reste, accentuant notre stupéfaction, cela devait correspondre à des températures au sein de cette oasis pouvant facilement atteindre les cents degrés Fahrenheit quand même (40 degrés Celsius) !
Selon cette étude ...
La date de la majorité des naissances, du moins celles abouties, serait de mars à avril ! De plus les chercheurs seraient arrivés à déterminer un taux de naissances supérieur à plus de 20% par rapport à la moyenne !
Etude dont les résultats furent présentées lors de la réunion annuelle de la Society for American Archaeology et ce en 2013.
Fut-ce spécifique aux anciens Égyptiens ?
Aussi ...
Si nous nous référons aux procréations au sein même des pays limitrophes, ceux du pourtour de la méditerranée ancienne...
L'optimum ne correspondrait visiblement pas aux périodes dites chaudes ! Ce qui ne serait pas illogique quant à l'état actuel de nos connaissances, démontrant que la chaleur et les spermatozoïdes ne font pas forcément bon ménage. De sorte que même les jeans trop serrés peuvent être défavorables à la spermatogenèse !
Ce jour si spécifique à la Kemet ancienne !
Le "Premier jour de l’an" ...
Souvenez-vous ...
Un moment mémorable, il correspondait à la crue du Nil ! Et ceci transposé au sein de notre propre calendrier nous amènerait autour du 19 Juillet. A l'origine, le calendrier égyptien était basé sur le cycle lunaire ainsi que les crues annuelles du Nil : notre calendrier moderne est le résultat de l'évolution progressive de ce calendrier originel.
Cette période, celle des inondations bien évidemment, se déroulait jusqu'au 15 Novembre.
La première saison du calendrier nilotique ...
Le premier jour ...
La première nuit de l'année …
Le premier mois de l'inondation.
Le jour de l'an, "I Akhet 1", ce moment même ou renaissait le pays tout entier à la manière d’Osiris et cet instant où nos anciens donnaient la vie !
Kemet l'ancienne ...
Une société hydraulique qui fut basée sur une agriculture de décrue extensive. L’eau était bien un instrument de pouvoir au point que l’état s’en était rapidement approprié le contrôle. La civilisation égyptienne fut en effet une civilisation entièrement dépendante d’une bonne gestion de ses ressources en eau, qui ont pour unique source le Nil comme vous savez !
Pas de Nil ...
Pas d'eau ...
Pas de Kemet ...
C’est parce que le Nil prend sa source dans les lointains massifs éthiopiens et dans la région équatoriale du lac Victoria que l’Égypte existe. Avec un faible débit annuel et un pouvoir d’alluvionnement peu élevé, le Nil arrive cependant à se frayer un chemin jusqu’à la mer, en traversant plusieurs milliers de kilomètres de désert. Aussi, souvenons-nous, ce fut bien à partir du 6e millénaire BCE que les systèmes d’agriculture de décrue se sont étendus sur le territoire égyptien. Mi-juillet pour atteindre un maximum en septembre ce fut qu'alors à l’automne les eaux du Nil Blanc prenaient le relais sur celles du Nil Bleu et soutenaient le débit du fleuve.
Fin octobre - mi-novembre ...
Les légendaires eaux se retiraient dans le lit mineur du fleuve.
Le débit diminuait alors jusqu’en mai, le mois des plus basses eaux, juste après le fameux pics des naissances ! La crue avait pour résultat de gorger les sols d’eau, d’alimenter la nappe, et de déposer une mince couche de limon salvatrice, fertilisatrice : 1 mm/an en moyenne...
La propagation du christianisme ...
Elle aurait pu amplifier aussi les cycles de la conception et de la naissance sur le site. La nouvelle religion, dans les temps anciens, avait bien interdit le sexe pendant certaines périodes ...
Pas moins de 20% en chute vis-à-vis de la moyenne aurait pu être également observée et ce en janvier.
Les textes anciens indiquent que les premiers chrétiens égyptiens furent chargés d'éviter le sexe :
"Le samedi,
Le dimanche,
Le mercredi,
Et vendredi,
les 40 jours de Carême
et
avant les autres parties qui peuvent prendre Eucharistie"
Peter Brown.
Professeur de lettres classiques à l'Université de Princeton.
"Le corps et société: hommes, Femmes et renonciation sexuelle dans le christianisme primitif "
(Columbia University Press, édition 2008).
Solitude ou ferveur ? Le célibat au sein de l'Égypte ancienne !
"Vivre"…
"La vie"…
Un sage un jour parla ! (?)...
"Si vous voulez mesurer la valeur d’une Civilisation,
regardez d’abord comment elle a traité
les femmes,
les pauvres
et
les faibles"
Une épreuve ?
Surtout quand elle fut subie par une jeune fille.
Le célibat ?
Il fut certainement synonyme de solitude.
Mais également d'exclusion si nous nous référons au contexte historique...
Nonobstant...
Lorsqu'il fut le corollaire d'une certaine condition religieuse, alors il pouvait bien être associé au prestige mais aussi à la puissance comme nous verrons au cours de cette thématique.
Le célibat ne fut pas considéré comme une situation normale en Égypte ancienne.
De fait...
Les célibataires furent plus ou moins réprouvé(e)s.
Peinture de la chambre funéraire de "Userhet".
N'est-elle pas sublime cette femme ?
Hypogée coloré.
Les peintures sont parfois bien abîmées, cependant les couleurs sont toujours bien vives !
Nous sommes bien dans la vallée des nobles.
Cette nécropole renferme pas moins de 400 dernières demeures comme vous savez !
Des hypogées qui s’étalent au sein de l'ancien village de Gourna.
Elles dateraient d'une ère allant de la 6e dynastie et ce jusqu'à la période gréco-romaine...
Ainsi...
L'Hypogée TT56 d'Userhet peut être trouvé dans la zone du village de Sheikh Abd 'el-Gournah, au sud de l'hypogée de Ramose (TT55).
Il est peint avec des scènes insolites comportant de nombreux sujets, paradoxalement peut être au fait que sa décoration ne semble pas véritablement terminée.
Plan de l'article...
→ L'origine probable du "mariage" Kemet...
→ Un obstacle de taille...
→ De fait il est bien difficile d'entrevoir le célibat aux travers des bas reliefs !
→ Quand les filles semblaient se languir !
→ La prière à Hathor...
→ Les pratiques magiques !
L'origine probable du "mariage" Kemet...
Ainsi le mariage fut bien le ciment de la société antique égyptienne...
Il devait du reste bien la structurée.
Très souvent les légendes attribuaient l'institution du mariage au fondateur de la nation... (?)
Ainsi, le pharaon Ménès...
Le premier souverain de Kemet, comme vous savez.
Il serait probablement le créateur du mariage, dans son pays du moins.
D'ailleurs...
Le terme même de mariage existait-il vraiment en égyptien ancien ? Cette union se concrétisait par la cohabitation des époux.
Cependant "les noces" avaient bien un but :
- La reproduction !
Elle devait assurer la survie de l'espèce, mais pas seulement...
- La transmission du nom,
- Tout comme celui du patrimoine le cas échéant.
- ...
- Un point encore plus essentiel peut être à leurs yeux en tout cas, fut bien la continuité du culte des ancêtres. Cette dernière notion fut probablement l'une des plus importantes dans cette société antique et cela compte tenu du poids de la religion, de...
Les célibataires furent certainement alors dépourvus d'héritiers. Et ce furent bien ces derniers qui accomplissaient pour le défunt les rites funéraires, dont lui même avait probablement réalisé vis-à-vis de ses parents,...
Un obstacle de taille...
Ce fut bien celui du voyage après la rupture. Comme vous savez, ce "trajet" se devait de se dérouler dans les meilleurs conditions.
Pour cela,...
Il devait y avoir des circonstances parfaitement subies du reste, réprouvées même,..., qui valaient plus ou moins à l'intéressé l'exclusion et la réprobation de la communauté toute entière : anathème que partageait d'ailleurs la vieille fille ainsi que la "prostituée".
Nonobstant...
Nous devons bien reconnaître que les informations sont très peu abondantes afin de relater ce fait dans cette société.
La situation dite "normale" fut visiblement bien le mariage : du moins c'est lui que nous retrouvons le plus répandu dans les sources.
De fait il est bien difficile d'entrevoir le célibat aux travers des bas reliefs !
Et ce même au niveau :
- Des fresques...
- ...
- Des vestiges retrouvés dans les sépultures...
Malgré tout cela, faisons confiance aux passionnés, aux chercheurs, aux découvreurs,..., ils trouvèrent quelques indices.
Quand les filles semblaient se languir.
Subi...
Le célibat "assurait" la solitude.
Quels furent donc, par conséquent, les intéressées à le devenir volontairement ?
Probablement, celles qui par définition trouvaient difficilement l'élu :
- Les malheureuses atteintes de malformations ou de difformités,
- Les handicapées,
- Celles frappées de maladies héréditaires,
- Les jeunes filles dont le physique étaient particulièrement disgracieuses,
- Ou encore celles qui se trouvaient trop pauvres,
- Celles aussi issues de certaines castes, comme celles élevant des porcs...
- Ou alors trop inhibées,
- A l'inverse, trop délurées,
- Celles qui n'éprouvaient aucun attrait, pourquoi pas ? Pour le sexe opposé...
- ...
Constatez vous-même...
Les raisons pouvaient être bien nombreuses. Il n'y a pas si longtemps que cela, étions-nous si différents ? Le sommes-nous du reste véritablement, même aujourd'hui, tant distant que cela ?
Les jeunes filles qui voyaient les années se succéder...
Sans qu'aucune proposition de mariage ne leur fût faite, celles là, je subodore de la désespérance.
Alors, afin de :
- "Conjurer" le sort,
- De retrouver l'espoir perdu, émoussé par le temps ?
- ...
- De s'attirer la bonne fortune... Que leur restait-il finalement ?
Pouvons-nous alors imaginer :
- La prière à certain(e)s netjerou(t),
- Les pratiques magiques,
- ...
La prière à Hathor...
Les filles adressaient bien certainement leurs suppliques à Hathor ! Cette divinité qui était censée protéger les femmes d'une manière générale...
Netjeret de l'Amour...
Netjeret du bonheur...
Netjeret des unions et "mariages antiques". Elle assurait ainsi la fertilité et il était même dit qu'elle "accueillait les prières de chaque jeune femme qui pleurait" !
Afin d'obtenir un prétendant, on pouvait se rendre en pèlerinage au sein de son sanctuaire principal, celui comme vous savez situé à Dendérah.
Voici le temple d'Hathor à Dendérah.
Ainsi, tous les ans...
Pendant le mois d'Epiphi (mi-mai / mi-juin)...
Nos anciens Égyptiens massés sur les berges du Nil voyaient remonter la barque de la netjeret qui quittait alors Dendérah afin d'aller rejoindre son époux à Edfou et ce pour évidemment célébrer le mariage sacré "la bonne rencontre" avec Horus.
Hathor au niveau du mont Horeb...
C'est l’endroit, dans le Sinaï, où Moïse aurait reçut les Tables de la loi, lors de l’épisode de l’Exode, décrit dans la Bible... (?)
En mars 1906, Sir W.M. Flinders Petrie découvrit les ruines d’un temple Égyptien, au premier abord assez classique, mais qui allait s’avérer très mystérieux, le temple de Sérâbît el-Khâdim que vous connaissez...
Les pratiques magiques !
Elles pouvaient aussi employer des charmes...
Ceci afin d' "ensorceler" en quelque sorte l'être aimé. Ainsi, attirer dans leurs filets un jeune homme indifférent ou amoureux d'une autre.
On pouvait aussi probablement envoûter une statuette en cire ou en terre cuite afin d'écarter une adversaireavérée, potentielle, probable, redoutée,...
Enfin...
Mieux valait éviter ce qui pouvait faire obstacle à une union.
Ainsi un exemple parmi tant d'autre...
Il fut interdit aux jeunes vierges de ramasser ou de faire la cueillette des amandes car elles pouvaient risquer de perdre leur virginité et de tomber enceinte.
Quand le célibat s'accompagnait du pouvoir...
Entre célibat féminin...
Et religieux...
Voici les fameuses divines adoratrices d'Amon :
- Des épouses divines,
- Des épouses terrestres,
- Des épouses réelles et fictives à la fois du netjer Amon : un titre qui survécu pendant près d'un demi-millénaire au moins.
Elles eurent un pouvoir bien plus spirituel que temporel et limité aux environs de Thèbes !
Cependant,
Afin d'être symbolique,
Leur charge n'en impliquait pas moins un rôle non négligeable dans le domaine politique jusqu'à atteindre une stature quasi royale.
Certaines furent en particulier parvenues à évincer et même éliminer le grand prêtre d'Amon à Karnak. Ainsi, cette charge avait peu à peu été confiée à l'une des filles de pharaon. Celle-ci se sacrifiait en quelque sorte afin de se vouer corps et "âmes" à un célibat véritablement définitif.
Pour elles donc, pas de mariage possible.
Pour elles pas d'enfant évidemment.
Elles se devaient de se consacrer exclusivement à Amon.
L'amour...
L'union avec Amon...
Elles restaient visiblement vierge, puisque ces épousailles étaient par définitions virtuelles.
En absence de descendants...
Ces divines adoratrices se succédaient par le biais de l'adoption et leur choix était soumis à la décision du prince.
Comme de véritables souveraines, les divines adoratrices recevaient leur titre lors d'une cérémonie instituée à Thèbes et possédaient des terres dont la surface sera d'ailleurs croissante puisqu'elle atteindra au fil du temps près de 1 000 hectares.
Semblables à des reines...
Elles se déplaçaient avec leur cour et étaient servies par un personnel important.
Enfin, précisons qu'elles oaurairnt bien constitué de véritables dynasties.
Terminons aujourd'hui avec ce superbe poème d'amour.
Extrait du papyrus Chester Beatty I...
Édite par Alain Gardiner et intitulé "Grande joie du coeur".
Pour se représenter la femme de l'Égypte ancienne, rien ne vaut un petit poème d'amour, faisant une sorte d'hymne à la féminité.
"Tu es la Grande Joie du Cœur, l'unique, la bien-aimée, la sans pareille, la plus belle du monde.
L'unique, la bien-aimée, la sans pareille,
La plus belle du monde,
Regarde-la, telle l'étoile étincelante de l'an nouveau
Au seuil d'une bonne année.
Celle dont brille la grâce,
Dont la peau luit d'un tendre reflet.
Elle possède des yeux au regard limpide
Et des lèvres au doux parler.
Jamais parole superflue ne sort de sa bouche.
Elle, dont le cou est long, la poitrine lumineuse,
Est dotée d'une chevelure couleur de lapis-lazuli poli.
Ses bras surpassent l'éclat de l'or,
Ses doigts sont semblables aux calices de lotus,
Celle dont les jambes défendent la beauté,
Celle à la démarche empreinte de noblesse
Lorsque à terre elle pose les pieds.
De son baiser me prend le cœur !
Elle fait que le cou de tous les hommes
Se tourne pour la regarder,
Et chacun de ceux qu'elle salue est heureux :
Il se sent, alors, le premier des jeunes gens.
Lorsque de sa demeure elle sort,
On croit, alors, voir Celle-qui-est-l'Unique !"
Magnifique peinture d'une femme...
Épouse de Sennefer dans une dernière demeure d'éternité au sein de la vallée des nobles, à Louxor.
Voilà...
Il vous faudra maintenant attendre un peu, afin d'en connaître peut être davantage sur ce sujet...
Afin d'en connaître davantage, je vous invite à consulter :
- Sources...
"Mariage et divorce dans l'Egypte ancienne" de Handoussa, Tohfa : L'étude des Papyrus et des Ostraca a beaucoup contribuée aux recherches sociopolitiques, historiques mais aussi juridiques.
Manniche, Lise. Sexual Life in Ancient Egypt. Kegan Paul International. London & New York. 1997.
Pascal Vernus, Dictionnaire amoureux de l'Égypte pharaonique, Paris, Plon, 2009
Desroches-Noblecourt, C., La femme au temps des pharaons, Stock, Paris,1986.
"Mariage et divorce dans l'Egypte ancienne" de Handoussa, Tohfa : L'étude des Papyrus et des Ostraca a beaucoup contribuée aux recherches sociopolitiques, historiques mais aussi juridiques.
Aphorismes...
Ceci pour autoriser et provoquer d'autres pensées !
Aucune prétention...
Ne prétend pas tout dire...
"Il est très malaisé de parler beaucoup
sans dire quelque chose de trop."
Louis XIV
"La vérité
a des visages différents
et
parfois contradictoires"
Juan Marsé
Vie, santé, force (v.s.f.).
Vie, force et santé.
"Vivre" …
"La vie" … https://www.aime-jeanclaude-free.com
Voici une bien rare sculpture égyptienne, elle en terre.
Une femme à n'en pas douter.
Une très belle pleureuse de la 18e dynastie.
Louvre.
Source / http://www.louvre.fr/en/homepage
"La femme égyptienne,
la mère que l'on respecte avant tout,
la femme sujette à une stricte loi morale,
mais dotée d'une grande liberté d'expression
sa capacité juridique entière,
son étonnante indépendance financière,
l'impact de sa personnalité dans la vie familiale
et
la gestion des biens communs
et
de ses biens propres"
Christiane Desroches Noblecourt...
"La femme au temps des pharaons"
Stock, 1986, ISBN 2-234-01941-9.
La femme unique.
Une grâce sans pareille ...
Elle me paraît même moderne sous son aspect malheureusement bien fragmentaire.
Aurait-elle inspirée Gauguin ?
Une sculpture,
Une oeuvre,
Particulièrement rarissime.
Elle est en terre modelée,
Peinte,
Polie,
Et cuite ...
Elle est représentée dans le geste habituel des pleureuses qui se frappent la tête en signe de deuil.
Ce pourrait bien être la netjeret Isis pleurant Osiris.
La main à la tête en ce signe logique des lamentations ...
Musée du Louvre.
E 2747.
Salle 15, Sully au rez de chaussée.
Plan de l'article...
→ L'empire de la Femme ...
→ L'empire de la femme libérée ...
→ Ainsi dans la cité ...
→ Et la femme dans la cuisine ...
→ Comme vous le savez ...
→ En guise de boisson ...
"L'Égypte ancienne
aurait moins d'attraits
s'il n'y avait les Égyptiennes"
Alain Zivie
Statuette d'Imeret-Nébés.
Rijksmuseum van Oudheden, Leyden.
18 - 20e siècle B.C.E.
Source / Lien
L'empire de la Femme ...
Dans le ménage ...
La femme fut bien le pilier et même bien évidemment l'âme forte.
Vous aurez bien remarqué ...
Beaucoup de représentations picturales quant au couple montrent la femme soutenant physiquement son mari.
En l'entourant d'un bras bien protecteur.
A la hauteur des épaules, souvent ...
Ou alors à la taille ...
Alors si la tendresse,
La beauté,
Ou la sensualité du couple de Meny et Sabou vous a ému, je suppose que la figuration que je vous propose maintenant devrait vous émouvoir davantage encore.
Nefu et Khenetemsetju ...
Guizeh ...
En calcaire;
Ancien Empire, 5e dynastie,
2455 à 2350 B.C.E.
Remarquez comment l'épouse enserre son époux.
Avec ses doigts fins ...
On imagine aisément la tendresse et l'amour derrière tout cela ...
Ainsi ...
Dans les textes funéraires, le mari appelait souvent sa femme "ma sœur".
Faut-il le prendre au sens littéral ... ?
Ou comme un simple témoignage d'affection ?
"Si les pharaons
épousent souvent leurs sœurs,
l'inceste est rare chez les gens du peuple"
Pascal Vernus.
L'empire de la femme libérée ...
Rien à voir finalement avec celle du harem de pharaon. Ce denier pouvait accueillir jusqu'à plusieurs centaines de femmes sous le Nouvel Empire.
"Certains notables pouvaient avoir plusieurs épouses,
mais
cela reste également quelque chose d'exceptionnel"
Pascal Vernus.
Les femmes qui en faisaient parties furent d'origines très diverses :
- Il y avait bien les princesses étrangères envoyées par leurs souverains de pères afin de marquer leur allégeance au pharaon tout-puissant. Certaines avaient pu même être les mères du prince héritier.
- Le harem accueillait aussi des jeunes femmes de la haute société qui l'intégraient volontairement pour y parfaire leur éducation.
- ...
Quand le pharaon s'en désintéressait ...
Alors, il pouvait fort bien les offrir en mariage à de hauts dignitaires de sa cour pour se les attacher.
Alors ...
Très honorés, ceux-ci iront même jusqu'à inscrire sur les rangs de leurs hypogées leur bonne fortune matrimoniale. Il existe cependant bien peu de témoignage sur cette vie du harem.
Un papyrus évoque même des joutes aquatiques sur le Nil :
"... vingt filles encore vierge, agréables de corps,
avec des seins fermes
et
des cheveux tressés"
Auxquelles le pharaon demandait de se dévêtir afin d'enfiler une robe résille et manier la rame.
Cependant le harem ne fut certainement pas un excellent exemple de libération féminine.
Notons que cela restait quand même une véritable exception.
Ainsi dans la cité ...
Les femmes contrôlaient bien mieux leur sexualité.
Sans complexe visiblement ...
Elles semblaient se déplacer très dévêtues. Rappelez-vous, nous sommes bien au nord du continent Africain, il y fait chaud dans l'ensemble ...
Mais surtout ...
Il semblerait que les esprits furent bien libres, moins riche en tabous, en apparence en tout cas.
"Les deux monothéismes,
l'islam
et
le christianisme
ne sont pas encore passé par là
pour mettre à bas cette impudeur !"
Guillemette Andreu Lanoé.
Si la femme fut souvent représentée en tenue légère ...
L'homme quant à lui portait principalement un pagne. Ceci du reste nous avait conduite au précédent article sur le sujet de l'inévitable entretien de leurs vêtements.
Ipouy.
Laveur de linge.
TT217.
Illustration A. Gros de Beler.
Vivre en Égypte au temps de Pharaon.
Le message de la peinture égyptienne, 2001, 92.
"Vivre"…
"La vie"…
https://www.aime-jeanclaude-free.com
Nous sommes le 26 avril 2014...
"L'Égypte est une femme :
elle séduit,
ensorcelle même"
Alain Zivie
Voici donc une femme dénommée Ti-Ameny-Net...
Tcha-Di-Ameny-Niwet...
25 ou 26e dynastie !
Bois peint...
Collection de la Galerie de Wheeler Stuart L...
Département d'études classiques, l'Université de Richmond.
© Geep Schurman.
Ti Ameny net, un nom donné depuis au moins 100 ans à cette femme.
Les inscriptions sur le sarcophage ont été lus en premier par James Henry Breasted.
L'égyptologue de renom...
Dans les années 1890...
Il transcrit le nom de la personne décédée comme "Ti Ameny net".
Depuis lors, plusieurs autres lectures ont été proposées :
- "DJAI Ameni Niwet",
- "Tchaï-Ameni-Niwet",
- "Pa-Di-Ameni-Niwet",
Et bien récement, en 2013, Patrick C. Salland proposa "Tcha-Di-Ameny-Niwet"...
Plan de l'article...
→ Nous sommes au sein du musée de l'Université de Richmond...
→ Un petit historique bien mouvementé finalement !
→ Ainsi...
→ Découvertes de plusieurs objets culturels...
→ Une femme qui a vécu en Égypte...
→ Nous sommes au sein de la Basse-Époque en cette 25 ou 26e dynastie !
→ Et jusqu'à présent...
→ Les textes hiéroglyphiques...
→ La "nébèt-pèr"...
→ Quelques outils d'investigation...
→ Une étude révélatrice finalement...
→ Elle était un membre de l'élite !
→ Voici une reconstruction faciale !
Nous sommes au sein du musée de l'Université de Richmond...
En 2009...
Une étudiante entrepris une étude scientifique sur la momie de Dame Ti-Ameny-Net.
Caroline Cobert...
Et une exposition eu lieu, organisée par :
- L'Université de Richmond,
- Caroline Cobert,
- Elizabeth Baughan, professeur adjoint d'archéologie...
- N. Elizabeth Schlatter, directrice adjointe et conservatrice des expositions, des musées universitaires,...
Ainsi les analyses scientifiques récentes auraient bien jeté un nouvel éclairage quant à la vie de cette femme antique.
Un petit historique bien mouvementé finalement...
Voici ainsi une synthèse des "dons" successifs qui se rapporte à notre momie...
Il semblerait qu'elle fut au sein de fouilles, d'exhumations ordonnées avec 30 autres momies et qui auraient servi à distraire le prince de Galles, le futur roi Édouard VII, en visite dans la région, en 1869.
Le prince aurait ensuite légué le corps ainsi que le sarcophage de Ti-Ameny-Net à son traducteur américain.
Ce dernier l'aurait en 1875 vendu à un certain Dr Jabez LM Curry, professeur... On voit alors la momie apparaître au sein de l'Exposition du centenaire de Philadelphie. Ti Ameny net fut alors certainement et en partie du reste "déballée" pour la visite de la population... (?)
La tête...
Les mains...
Les pieds... Probablement afin d'y révéler les bijoux, les amulettes précieuses,...
Un dernier "don" s'en suivit, en 1876 : elle résida alors à Richmond College jusqu'en 1914, moment ou le campus avait déménagé à son emplacement actuel en cette l'université de Richmond.
La collection du musée était à ce moment-là dispersées entre les différents ministères.
De 1914 à 1979...
La momie et le sarcophage séjourna alors dans divers lieux y compris la salle de séjour d'un professeur, le Musée de la biologie dans le Maryland Hall,...
Enfin, aujourd'hui...
Ti Ameny Net repose enfin, bien paisiblement, dans la Galerie du monde antique au sein du département des études classiques, Cour Nord,...
...
Ainsi...
La momie fut à l'origine passée aux rayons x par le professeur Stuart Wheeler en 1976 !
Nous sommes alors au sein du "Laboratoire de balistique" de la marine à Indian Head, Maryland.
Ce fut ainsi que J. Lawrence Angel, anthropologue, étudia les radiographies obtenues :
- Sexe féminin,
- Entre 30 et 40 ans,
- Plus petite que la moyenne méditerranéenne, et égyptienne, à savoir de 152 à 155 cm,
- Aucune cicatrices fut découvertes (Ni de naissance, ni celle relative à l'arrêt potentiel de croissance au niveau des épiphyses des os,...)
- Légère trace d'arthrite !
- ...
Une femme qui a vécu en Égypte...
Les chercheurs supputent qu'elle vécue dans la grande cité de Thèbes.
Ti-Ameny-Net fut inhumée près de la vallée des Rois, sur la côte ouest de l'Itérou...
Et ceci au 7e siècle avant notre ère.
Elle avait un sarcophage en bois richement décoré !
La tête de ce dernier est momiforme et peint avec une dépouille de vautour élaborée sur une perruque noire et épaisse.
Multicolore...
Avec un large collier autour du cou....
À l'intérieur du sarcophage...
On peut y découvrir une netjeret les bras tendus afin probablement d'embrasser la défunte (?)
Nout...
La netjeret du ciel. Elle fut certainement l'une des divinités les plus anciennes parmi le grand panthéon égyptien.
De plus, elle semble avoir été accompagnée de nombreux objets qui visiblement seraient au sein de :
- La collection de la Galerie Stuart L. Wheeler de l'Université de Richmond.
- Ainsi que la galerie Lora Robins Galerie du musée de cette même...
- ...
Découvertes de plusieurs objets culturels...
Un pot canope en albâtre...
Des Ouchebtis...
...
Des fleurs...
Une boule de coton (?)...
...
Nous sommes au sein de la Basse-Époque en cette 25 ou 26e dynastie !
La Basse-Époque...
Elle fut particulièrement mouvementée...
Ce fut bien cette période qui engloba les dynasties entre la 25e à la 31e !
La datation de Dame Tcha-Di-Ameny-Niwet, semble fluctuer selon les sources :
- 750 - 656 avant notre ère...
- 685 - 525...
→ Une dynastie qui fut du reste bien Koushite, la 25e...
Voici l'empire Koushite...
Vers 700 avant notre ère...
Source / Lien
Kashta avant (746),
Piânkhi vers (746 - 715),
Shabako (Shabaka) (715 - 700),
Shébitko (Shabataka) (700 - 690),
Taharqo (Taharqa) (690 - 664),
Tanoutamon (664 vers 655), leurs successeurs règnent en Nubie !
→ Et la 26e dynastie !
663 - 525 avant notre ère...
Une période saïte...
Avec les invasions assyriennes...
Les contacts entre Kemet et le monde grec se multiplièrent et prirent fin avec la conquête de l'Égypte par la Perse en 525 !
Ainsi :
Ammeris, 715 - 695,
Stephinates ou Tefnakht II, 695 - 688,
Nechepso ou Nekaub, 688 - 672,
Néchao I, 672 - 664,
Psammétique I, 664 - 610,
Néchao II, 610 - 595,
Psammétique II, 595 - 589,
Apriès, 589 - 570,
Amasis, 570 - 526,
Psammétique III, 526 - 525.
Et jusqu'à présent...
Avant les études scientifiques effectuées au sein du musée Richmond par Madame Cobert...
L'essentiel de l'information quant à la vie de Ti-Ameny-Net venait de son beau sarcophage en bois peint.
Couvert de l'écriture hiéroglyphique...
Et tout autant par l'imagerie religieuse...
Les textes hiéroglyphiques...
Ils fournissent visiblement aux chercheurs les noms de ses parents :
- Nesy-Amon,
- Et Ruru ou Lulu.
Les mêmes textes semblent mentionner qu'elle fut une "maîtresse de maison", une épithète bien commune pour les femmes de haut rang dans l'Égypte ancienne.
Il y aurait aussi visiblement des prières vis à vis de certains netjerou pour la défunte.
Osiris...
Les quatre fils d'Horus...
...
La "nebet-per"...
Peut-on alors vraiment admettre que les femmes de la vallée du Nil jouissaient des "mêmes" libertés que les hommes ?
Surtout quant il s'agissait de leurs carrières. Un domaine du reste qui apparaît restreint ! Par exemple, bien rare furent les fonctions féminines au niveau des institutions de l’État. De plus, un quasi monopole demeurait quant aux hommes afin de devenir un scribe,...
Il est en tout cas un fait certain...
Kemet fut véritablement une sorte d'oasis pour les femmes si on compare leurs statuts et droits à celles des pays limitrophes des mêmes époques considérées.
Cependant, la Femme avait quelques objectifs essentiels à savoir :
- Fonder un foyer,
- Avoir des enfants et, mâles de préférence.
- ...
Un titre bien convoité...
Celui de "maîtresse de maison".
Et ceci dès le Moyen-Empire car ce fut bien à cette époque que la jeune mariée se vit attribuer le titre de Nebet-per.
Elle devait ainsi assumer beaucoup de tâches puisque elle s'occupait de la maison :
- L'entretien...
- L' "Éducation" des très jeunes enfants...
- Veiller aussi au bon fonctionnement de tous ce qui touchait à la maison, au sens large : de la nourriture à l'hygiène...
- La gestion des domestiques quant aux castes des nanties...
- ...
Capital finalement...
Ce titre de Nebet-per !
En fait ce titre, précédait le nom...
Il avait une telle importance que certaines reines, comme Néférou, femme du pharaon Montouhotep, le portrait officiellement.
Avec quelques outils d'investigation...
CT en trois dimensions...
La tomodensitométrie !
...
Ainsi, l' "University Medical Center Virginia Commonwealth" aurait fourni :
- Des CT-scans...
- Des radiographies...
- Des analyses d'ADN... Tout ceci fut sous la direction du Dr Ann Foucher, un diplômé de 1983 de l'Université de Richmond, professeur et président du Département de radiologie.
X-ray tomodensitométrie à VCU Medical Center en 2010...
© Dr Ann Foucher, VCU Medical Center.
Une étude révélatrice finalement...
Les CT-scans...
Les radiographies...
Tous cela permirent d'analyser en quelque sorte la santé supposée de notre Ti-Ameny-Net. Et par voix indirecte, d'en apprendre bien davantage sur cette société fondée par nos anciens, de mieux les comprendre, de cerner un peu plus ce qui fit que nous sommes devenus aujourd'hui des hommes et des femmes modernes tout en envisageant le potentiel de notre futur.
Analyser ce qu'aurait éventuellement subie durant sa courte vie, notre défunte :
- Les traumatismes,
- Les maladies chroniques,
- ...
- Ou les indices quant à ce qui aurait mis fin à sa vie !
Dr Kevin Hoover...
Caroline Cobert...
Recueillant un échantillon d'os pour l'analyse de l'ADN en Août 2010... !
Elle permit en tout cas de déduire l'âge de la défunte.
Environ 30 à 35 ans...
Elle était petite, elle mesure en fait 1,55 mètres.
Ainsi...
Nous avons quelques notions quant à sa propre santé du moins au moment de son décès.
Elle semblait donc souffrir de scoliose dégénérative.
De l'athérosclérose plus précisément qui du reste est bien inhabituel pour une jeune personne. Cela fut déterminé en observant son coeur : présence de zones calcifiées. Un muscle dont les embaumeurs laissait à l'intérieur du corps, car nos anciens avaient cette conviction que le coeur fut le centre de la pensée humaine.
Nonobstant...
Il en ressort qu'elle avait une bonne alimentation ! Malgré le fait, qu'à trente ans, ses dents semblaient bien usées.
Notons au passage que ce point est bien commun à de nombreux anciens égyptiens ! Serait-ce dû à la présence de sable abrasif au sein de leur alimentation de base, que fut bien évidemment, le pain ?
C'est bien ainsi que les scientifiques purent exclure la présence de :
- Tuberculose,
- Paludisme,
- ...
Elle était bien un membre de l'élite !
Cette "certitude" semble ressortir suite à l'analyse des os de la défunte !
Ils seraient visiblement en bon état.
Cela nous permet de supputer le fait qu'elle due subir une momification de qualité ! Avoir certains moyens...
D'être une nantie !
Appuyé en cela par la belle décoration de son sarcophage.
Cependant, la cause de son décès reste énigmatique à ce jour.Espérons que les études ultérieures permettront d'étayer quelques hypothèses.