Le cœur pharaonique ...

 

 


 

Le cœur pharaonique ...

Dessin de la dcene de la pesee du coeur dans le livre pour sortir au jour de nany 30 3 31 au mmaânkh ...

"Vivre" …

"La vie" …

 

Le cœur possède un rôle central dans la célèbre vignette de la pesée du cœur du  Livre Pour Sortir au Jour qui a été très largement étudiée comme vous savez !

( Par exemple : J. Assmann, Death and Salvation in Ancient Egypt , trad. de l’allemand par D. Lorton, Londres, Cornell University Press, 2005, en page 490 ; ... et J. Yoyotte, "Le jugement des morts", Paris, Éditions du Seuil, 1961, page 264.)

 

 

Logopdf 1

 

 

https://www.aime-jeanclaude-free.com/

 

Nos anciens avaient bien du cœur !

Voyez plutôt ...

Genereux a du coeurVoici donc wr ib "généreux", littéralement "grand de cœur" !

 

Les Égyptiens anciens avaient bien étudié en profondeur cet organe cardiaque.

 

A tel point ...

Ils semblaient ainsi connaitre les différents endroits afin de pouvoir prendre le pouls et même, combien de veines étaient reliées au cœur !

 

Voici plusieurs papyrus médicaux à cet effet :

  • Les papyrus Edwin Smith,
  • Ebers,

Grâce à des traductions élaborées et en particulier à celle de Thierry BARDINET, on peut aujourd’hui envisager que les Égyptiens aient été les véritables précurseurs de la médecine, mais aussi de la cardiologie !

  • Et Brugsch (Berlin 3038) semblent être les plus connus pour cette thématique.

 

C’est le seul viscère que les embaumeurs devaient impérativement laisser en place après la mort.

Les Égyptiens ont réalisé dès la première dynastie des représentations du cœur d’une précision anatomique remarquable. Ils ont posé les jalons d’une physiopathologie cardiovasculaire tout à fait novatrice qui a perduré pendant plus de trente siècles !

 

La conception du cœur dans l’Égypte ancienne ...


Pour comprendre la conception égyptienne du cœur, il est important de bien comprendre la façon dont se situait l’homme dans la cosmogonie de l’Égypte ancienne. Réceptacle des forces vitales de l’univers ...

Il devait maintenir son corps en harmonie avec le cosmos.

Son organisme pouvait subir l’influence néfaste de démons ou de divinités hostiles, les symptômes d’une maladie traduisant la rupture de cette harmonie.

Le rôle du médecin était alors de rétablir cet équilibre en combattant les causes des désordres constatés avec les moyens à sa disposition : la médecine et la magie, étroitement intriquées avec la religion.

 

La conservation de l’organe cardiaque était capitale lors de la momification !

 

Ainsi lors du fameux embaumement ...

Le cœur restait dans le corps du défunt comme vous savez et ce afin d’assurer la protection de l’organe, le bon cheminement du défunt ; plusieurs amulettes étaient placées sur la dépouille, dont l’amulette du cœur ou scarabée du cœur.

 

Les deux coeurs d argent et d or lui ont ete donnes noues a son cou par devant tout le pays"Les deux cœurs d'argent et d'or lui ont été donnés,

noués à son cou par devant tout le pays."

 

Le cœur ...

 

C'est une conception parfaitement complexe au sein de l'Égypte ancienne ; cet organe évoque une dualité !

 

  • Le cœur comporte une nature physique connu le sous le terme :

Le coeur anatomique selon "Le cœur dans les textes égyptiens depuis l’Ancien Empire jusqu’à la fin du Nouvel Empire" de Piankoff.

Coeur 3

 

  • L’autre nature du cœur est celle de l’intelligence, des émotions, de la moralité :

Le coeur lié aux fonctions "d’ordre spirituel", mais aussi à la moralité, ... selon toujours Piankoff.

Ce que nous attribuons de nos  jours au cerveau !

Ib

(Le saviez-vous ? L’orthographe du cœur ib fut découverte par M. Le Page Renouf.)

 

Le cœur ib est le concept le plus complexe et le plus largement étudié, il renvoie à moult éléments tels que :

 

L’intelligence,

 

Les émotions ; leurs études des émotions est bien nouvelle en Égypte ancienne.

Le lien entre le cœur et les émotions font l’objet de plusieurs recherches depuis les années 2000.

 

Par exemple voici quelques études :

  • N. Beaux, "Joie et tristesse en Égypte ancienne. Archéologie de l’émotion.",
  • AIBL, fasc. IV, 2012, pages 1565 à 1590,
  • C.Gobeil, "Modes et domaines d’expression de la joie au quotidien en Égypte ancienne", Thèse de Ph. D. (égyptologie), Université Paris IV-Sorbonne, 2008, pages 1 à 418,
  • Y. Volokhine, "Tristesse rituelle et lamentation funéraire en Égypte ancienne",
  • RHR, no 2, 2008, pages 163 à 197.
  • ...

 

La moralité,

Paradoxalement aux émotions, elle a été fortement étudiée, nos connaissances ont été très approfondies grâce aux travaux fondateurs de Jan ASSMANN  ("Maât, l’Égypte pharaonique et l’idée de  justice sociale") sur le concept de la Maât !

En vérité ...

Le cœur prend davantage d’importance au Moyen Empire, il serait devenu alors le guide de l’homme afin de respecter et suivre la Maât ; cet organe fut le guide, la mémoire du défunt, ...

Il fut crucial et ce afin d'avoir accès à la vie après la mort !

 

La mémoire.

 

⇒ ...

 

Nonobstant ...

 

Cette complexité cardiaque ne se limitait visiblement pas à sa signification !

Sa morphologie comporte sa part d’ambiguïtés !

 

Les définitions vagues de l’organe provoquaient des erreurs d’identifications :

  • Dans les représentations iconographiques,
  • Dans les scènes,
  • De même que dans sa reproduction tridimensionnelle et matérielle,
  • ...

 

Et la fonction de certaines amulettes variait selon les textes inscrits sur celles-ci.

 

Par exemple :

  • Un scarabée possédant une inscription du chapitre 28 du "Livre Pour Sortir au Jour" avait pour but de protéger le cœur contre le vol.
  • Une inscription du chapitre 30 empêchait le cœur de divulguer des informations qui auraient pu amener le défunt à être jeté dans la gueule de la grande dévoreuse.

Il arrivait  parfois que le cœur du défunt soit remplacé par une amulette et ce afin d’éviter qu’il ne trahisse le défunt lors de la psychostasie. Elle est le terme qui désigne le jugement divin d'un défunt, c'est-à-dire de la pesée du cœur.

(J. Burckhardt et al ., "Livre premier, les plus vieilles civilisations du monde", dans l' Histoire illustrée des civilisations et des mœurs, trad. par R. Walter, Zurich, Éditions Émile Frei S.A., 1955, pages 13 à 62.; M. Malaise, "Les scarabées de cœur de l’Égypte ancienne", Bruxelles, FERE, 1978, page 94.).

 

L’amulette du cœur ib représentait le cœur pur et justifié ...

Le scarabée du cœur serait la représentation du cœur hAty lié à la renaissance du défunt, représentaient bien l’esprit de la dualité dans la pensée égyptienne.

 

Sachant que ses amulettes, celles en pendentifs, se trouvent à être l’enfant pauvre des études sur le cœur ;

 (R. Sousa, "The Meaning of the Heart Amulet in Egyptian Art", JARCE, vol. 43, 2007, en pages 59 à 70.)

Ainsi ...

Il consacra un ouvrage entier sur l’amulette du cœur intitulé "The Heart of Wisdom : Studies on the  Heart Amulet in Ancient Egypt publié" en 2011.

 

L'amulette du coeur ...

 

Cette amulette spéciale est connue sous le nom de Scarabée du cœur !

Ce scarabée en particulier appartenait à Hatnefer, qui était la mère de Senemut !

Senemut était le conseiller le plus fiable de Hatshepsut (entre autres choses) !

Metropolitan museum of art heart scarab of hatnefer

Dans la culture égyptienne ancienne ...

Le cœur était non seulement le centre de la vie d'une personne, mais aussi la pensée, la mémoire et les valeurs morales.

Le cœur n'a pas été enlevé pendant le processus de momification, parce que la personne décédée en aurait besoin pendant son voyage dans l'au-delà.

Le cœur de la personne serait pesé contre la plume de Maat par Anubis, et cela déterminerait si le défunt serait présenté à Osiris et ensuite entrer dans le champ des roseaux, ou la vie éternelle. Ceci a été appelé la "pesée du cœur" !

Alors comment le Scarabée du cœur joue-t-il là-dedans ?

En termes modernes, le Scarabée du cœur pourrait être vu comme un "symbole de triche" pour passer le "pesage du cœur", ce scarabée spécial est inscrit avec le chapitre 30A du "Livre Pour Sortie au Jour" (la plupart sont inscrits au chapitre 30B).

Dans ce sort ...

Le défunt demande à son propre cœur de ne pas le trahir pendant la "pesée du cœur."

En gros ...

Les anciens Égyptiens craignaient le résultat de leur jugement final alors ils ont développé cette amulette comme un moyen d'assurer un résultat positif à la balance !

Voici un extrait du chapitre 30A : "Ne vous tenez pas contre moi comme témoin aux côtés des seigneurs du rituel, ne dites pas contre moi, il l'a fait, à propos de mes actions, ne faites pas de preuve contre moi aux côtés du grand dieu, saluez mon cœur, salue mon cœur ... "

 

Contrairement à la momification traditionnelle …

 

 

Toutânkhamon a été enterré sans son cœur, organe sensé pouvoir lui permettre de réfléchir et ressentir dans l'au-delà !

L’absence de ce cœur est lourd de conséquences pour le roi.

En effet, une des étapes pour accéder au royaume de l’au-delà est la pesée du cœur, attestant de la pureté du pharaon.

Tous les pharaons devaient se soumettre au jugement de leurs actes terrestres.

 

 

Les égyptologues ont longtemps supposé que l’organe devait rester intact afin que, dans l’au delà, le défunt puisse le peser avec la plume de Maât, déesse de la vérité et de la justice.

Les cas d’ablation sont rares mais imposent aux chercheurs le mystère du devenir de l’organe.

"Nous ne savons pas vraiment ce qui se passe lorsque le cœur est enlevé" selon Andrew Wade, professeur à l'Université McMaster d’Hamilton, au Canada.

Serait-il possible que l’organe ait été placé avec les autres dans les vases canopes ?

 

Ce jugement se faisait en présence d’Osiris, secondé de 42 juges divins.

Anubis, pesait le cœur à l’aide d’une balance et d’une plume représentant Maât la déesse de la vérité et de l’ordre cosmique.

Aussi, si le cœur était plus lourd que la plume, alors le défunt se voyait refuser l’accès au royaumes des morts. Il était en plus jeté en pâture à un monstre mi crocodile, lion et hippopotame nommé Ammut.

Toutankhamon s’est-il donc vu refuser ce jugement puisqu’il n’avait pas de cœur à présenter ?

En fait ...

Voici peut-être une explication plausible ...

Des archéologues britanniques de l'Institut Cranfield Forensic : le jeune pharaon, mort à 18 ans, aurait été écrasé par un char. En réalisant une autopsie virtuelle, des fractures ont été découvertes sur les côtes et le bassin de la momie.

Avec l'aide de spécialistes en crash test, ils ont conclu qu'un char lui aurait en même temps écrasé le cœur !

 

Ainsi trois catégories distinctes de soignants pratiquaient un examen cardiovasculaire :

 

  • Les "sounou",

Sounou vient du mot sou (lancette de chirurgie) du mot nou (pot à pharmacie) et de la racine soun (souffrance).

  • Les prêtres de Sekhmet,
  • Et les conjurateurs de Serqet.

 

Afin d'en connaître davantage, je vous invite à consulter :

 

Un pionnier quant à cette thématique :

 

  •  Le "cœur dans les textes égyptiens depuis l’Ancien  Empire jusqu’à la fin du Nouvel Empire" de Piankoff.

 

Puis :

 

  • Papyrus Hearst, contient des recettes médicales cardiovasculaires.

 

  • Le papyrus de Kahun remonte à 2000 B.C.E.

Il recommande l'examen répété des metou pour s'assurer du bon déroulement d'une grossesse ou d'un accouchement.
( Kahun 26).

 

  • Les papyrus du Ramesseum (Moyen Empire), contiennent des remèdes à visée vasculaire.

 

  • Les papyrus de Londres, de Brooklyn , Chester Beatty, Carlsberg n°VIII, et de Leyde, ont un intérêt moindre sur le plan cardiovasculaire.

 

  • Ob bc366d gif2

Aussi :

Il est bien temps de prendre soin de votre cœur !

Puissiez-vous avoir

la longue vie

du héron-bénou !

Vie prosperite sante

Ob 4edf73 fils de ra seigneur des deux terres 1

 

  Fils de Râ, seigneur des Deux Terres, Aimé, doué de vie, comme Râ, à jamais.