Lin en Égypte ancienne.

 

 


 

Une piece de lin du pretre tjanefer en offrande a hathor

Lin en Égypte ancienne.

 

 

 

 

 

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"Vivre" …

"La vie" …

"Soyez au service de la vie" ...

 

 

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La "Lumière de lune tissée" fait référence à une expression poétique utilisée pour décrire le lin, une matière textile très prisée dans l'Égypte ancienne. Le lin était réputé pour sa douceur et sa légèreté, semblable à la lumière de la lune, d'où cette belle métaphore.

En Égypte ancienne, le lin était largement cultivé et utilisé pour fabriquer des vêtements. Les textiles en lin étaient non seulement pratiques pour les climats chauds, mais ils symbolisaient également la pureté et la lumière, deux qualités hautement valorisées dans la culture égyptienne. Les plus riches Égyptiens, y compris les pharaons et les nobles, portaient des vêtements en lin finement tissés, souvent d'un blanc éclatant, qui étaient un signe de leur statut social élevé.

Les artisans égyptiens excellaient dans l'art du tissage et produisaient des tissus d'une finesse remarquable. Les vêtements étaient souvent ornés de broderies, de perles et parfois même de fils d'or, rendant chaque pièce unique et précieuse.

 

480972901 3978503812393821 5638202412382960147 n© Amandine MARSHALL.

.

Selon  SYLVIE LEBRUN ...

 

La main (droite en particulier) occupée à tenir le vêtement permet de montrer le statut social de l'individu qui possède le privilège de ne pas avoir à garder ses bras disponibles pour le travail ...

Le vêtement, la posture et le statut social ne font qu'un.

N.B : il ne s'agit que d'une hypothèse, non vérifiable ou non prouvée de SYLVIE LEBRUN, thésarde.

 

Réponse de Dom Parmentier

 

Sic : "après quelques recherches ces statuettes proviennent de la tombe de Ny ankh pepi kem un lot de 17 statuettes décrites pour certaines avec la main droite tenant le pagne mais sans plus d'explication.

Je vais essayer de consulter le Daressy catalogue général des antiquités égyptiennes du musée du Caire."

 

Il y a déjà plus de 5000 ans ...

 

Les chercheurs le découvrit au sein du légendaire Fayoum.

 

Tiges de lin fibre disposees en andains avant rouissage 1

De nos jours, et ce avant le rouissage.

.

Et comme l’exprimait si bien Plutarque :

 

"Le lin est une production de la terre immortelle ;

il donne un fruit bon à manger,

fournit un habillement propre

et

 fin qui nous couvre sans nous charger,

qui convient dans toutes les saisons."


Les Égyptiens nommaient bien la toile de lin "lumière de lune tissée" à cause évidemment de sa beauté très particulière, d’autant plus si nous nous plaçons dans le contexte de l’époque et en imaginant le peu de moyen technique dont ils semblaient disposer.

 

Aussi, existe-t-il maintes références relatives à cette nomenclature :

  • "Des pains aux plantes – nutrition et sensorialité, par ARVY Marie-Pierre",
  • Robin G. Allaby, Gregory W. Peterson, David Andrew Merriwether et Yong-Bi-Fu Fu, "Evidence of the domestication history of flax (Linum usitatissimum L.) from genetic diversity of the sad2 locus", Theoretical and Applied Genetics, vol. 112, no 1, décembre 2005, p. 58-65

 

Le lin fut également dénommé :

  • "Couleur du ciel",
  • "Lumière de lune tissée" 

 

Se rappeler aussi quelques conférences sur cette thématique :

  • "… quand les défunts parlent aux vivants ; autobiographies de l’Egypte ancienne" par Bernard Mathieu, 22 novembre 2014 …
  • "La fin de la XIXe dynastie" par Frédéric Servajean …
  • ...

 

Aussi souvenez-vous, en décembre 1907 …
Davis …

Ce riche américain qui finançait les fouilles dans la vallée des rois, découvrit une petite fosse près de la tombe de Séthi I.
A l'intérieur d’une fosse, une douzaine pots, scellés, blanchis à la chaux, …, contenant des sacs de natron, …, des morceaux de toile de lin et ce avec des inscriptions hiératiques qui dateraient des années 6 et 8 de Toutânkhamon.

Bien plus tard …
Herbert Winlock, le directeur des fouilles du Musée à Thèbes, s'est rendu compte que le natron comme les linges provenaient de l’embaumement même de Toutânkhamon ...

 

Nous découvrons l'origine même du lin au cours du décès du légendaire netjer Osiris :

 

"Des larmes de Chou et Tefnout

naquit la résine de térébinthe,

de celle de Râ

 jaillit des abeilles qui iraient butiner les fleurs produisant de la cire et du miel.

De la sueur de Râ,

épuisé par ces catastrophes qu’il tentait d’endiguer,

le lin germa

 dont on tisserait la toile des habits des prêtres."

 

Aussi, la magicienne récupéra de fait les 14 parties du corps de son mari …

Tué par son propre frère comme vous savez à savoir Seth

Elle les recouvrit du fameux lin afin de pouvoir restituer l’intégrité de son époux : ainsi vit-on la première momification artificielle.

 

Lin teille de longues fibres extraitent des pailles

Le lin teillé ...

De longues fibres extraitent des pailles.

 

Ainsi selon Etienne Drioton :

 

"Si le lin blanc ou écru semble avoir été le plus fréquemment employé,

de nombreux documents

montrent aussi des robes rouges,

jaunes

et

vertes".

 

Le légendaire Kha, TT8 ...

 

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Paolo Bondielli

Dal corredo funerario dell'architetto Kha, particolari della tunica.

Nuovo Regno ...

18e dinastia ...

Regni di Amenhotep II, Thutmosi I e, Amenhotep III (1479-1351 a.C. circa)
Provenienza: Deir el Medina, dalla tomba di Kha, scavi Schiaparelli, 1906.

 

Linen

Kha, TT8.

© Aouibrehor Neferibresaneith

 

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Deir el Medina / tombeau de Kha (TT8).

Excavations de Schiaparelli (1903-1906).

Dix-huitième dynastie : Amenhotep II / Tuthmose IV / Amenhotep III.

Sale 7, Vitrine 10, Turin.

 

23 2

Kha, TT8.

© Aouibrehor Neferibresaneith.

 

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Vêtements de Kha

et

elles sont situées au musée égyptien de Turin.

 

524124539 4050146841904911 4998328259767739816 n524708494 4050156035237325 6084492943843624088 nBoîte en bois contenant du lin KHA,

comprenant la tunique avec franges,

légère, photo, à côté de deux de ses cannes.

Musée égyptien à Turin.

 

Des écrits étrusques composent le Livre de lin de Zagreb ...

 

Des ecrits etrusques composent le livre de lin de zagreb plus tard dechire pour servir de bandelettes a une momie egyptienne

Plus tard,

déchiré

afin de servir de bandelettes

à une momie égyptienne !

 

Transactions dans l'ancienne Égypte :

 

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Les anciens Égyptiens avaient le leadership et l'innovation dans de nombreux domaines de la vie, y compris l'utilisation de recettes dans les transactions quotidiennes d'affaires et de services de vente, d'achat, de réception et de livraison de biens et de salaires.

Et nous avons beaucoup de ces reçus, heratiques ou illustrés.

Et de ces reçus sont des reçus pour les listes de blanchisserie, trouvés dans la zone du monastère de Cerf Medina dans la partie ouest de Louxor, la région où vivaient, vivaient et furent enterrés les ouvriers et les artistes royaux qui ont construit, creusé et préparé des tombeaux royales pendant la période moderne de l'état (1 550 - 1 070 B.C.E), où les blanchisserie assemblaient les vêtements qui devaient être lavés des maisons, et les enregistraient sur les pauses comme reçu avec une liste des types de vêtements et leur nombre, et après la lessive, ils les livrent via ces reçus, semblables à la réception d'une fiducie, facture ou note dans nos transactions

L'économie dans les temps modernes.

Il convient de noter que le Musée national des civilisations affiche certaines de ces recettes dans la salle du textile égyptien, qui a été ouverte le 18 avril 2024 à l'occasion de la Journée du patrimoine mondial.

Recettes de paiement dans l'ancienne Égypte ...

Au fil des milliers d'années, les anciens Égyptiens ont prospéré, ils ont inauguré la civilisation la plus avancée que le monde n'ait jamais connue, excelant presque tous les aspects de la vie quotidienne.

Par exemple ...

Les anciens Égyptiens ont été les premiers à inventer des "reçus de paiement" qui ont été écrits pour documenter le processus transactionnel et le paiement reçu pour les biens ou les services fournis.

Beaucoup de ces reçus ont été soit écrits en hiératique, soit peints à titre illustratif.

 

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Parmi ces factures figuraient des reçus pour les services de blanchisserie, trouvés dans la région de Deir el-Medina sur la rive ouest de Louxor ; une zone dans laquelle vivaient les travailleurs et les artistes des tombes royales et plus tard enterrés, pendant la période du Nouveau Royaume (1 550 - 1 070 B.C.E).

Le processus commence par les travailleurs de la blanchisserie qui ramassent les vêtements qui nécessitent le service de nettoyage dans les maisons, les enregistrent en conséquence sur des poteries ou des sherds de calcaire sous forme de reçu ou de facture, qui comprend une liste des types et des numéros de vêtements, et après le lavage, ils les ont livrés via ces reçus.

Ce mode de paiement est égal aux reçus et factures que nous achetons actuellement dans nos transactions commerciales quotidiennes !

NMEC affiche fièrement certaines de ces recettes dans le Hall des expositions textiles ; inauguré le 18 avril 2024 à l'occasion de la Journée du patrimoine mondial.

 

La fabrique des tissus ...

Source : "Égypte - Les artisans extraordinaires égyptiens - De Agostini."

 

Le matériau primaire était bien le lin !

Collecté à différents moments de l'année pour obtenir des fibres de souplesse et de résistance variées.

  • Les fibres ont été séparées des parties ligneuses par peigne, suivies de mouillage et de battage.
  • Puis la matasse a été ouverte pour commencer la filature.

 

Il y avait trois techniques de filage :

  • La première consistait à faire tourner le fuseau sur la cuisse, en tordant la fibre tout en l'étirant de l'autre main ;
  • Dans la deuxième, le fuseau était tourné entre les mains en passant le fil à travers une fourchette ;
  • La troisième technique prévoyait que la fibre passe par un anneau dans une bassine d'eau, qui la rendait douce et facile à travailler.

La fibre glisse entre les doigts d'une main et roule sur l'articulation, de sorte que vous obtenez un fil très fin et uniforme.

Une fois que j'ai eu le fil ...

Ca a été travaillé dans les échelles.

Le cadre horizontal était constitué de deux rouleaux appuyés contre le sol, sur lesquels des fils parallèles de la commande étaient placés.

En séparant les fils à l'aide de deux peignes légers, vous pouviez passer perpendiculairement ceux de la trame, formant le tissu à une extrémité du métier à tisser

 

Cette tâche attendait les femmes, mais avec l'introduction du métier à tisserin vertical, le travail d'un tisserand fut devenu une activité masculine !

Le cadre vertical avait un cadre rectangulaire placé verticalement avec deux rouleaux aux extrémités.

Les fils du rivet étaient fixés en haut et la toile roulée dans le rouleau.

Le Weaver s'est assis devant le métier à tisser, tirant les fils de l'intrigue vers le bas.

Avec ce travail on peut obtenir divers types de tissus selon l'épaisseur du fil et la combinaison et la densité du tissage : "lin royal" (le plus fin), "tissu fin" et "tissu lisse".

 

La trame aurait pu être variée avec l'insertion de fils plus grands à intervalles, plaçant chacun deux fils dans la horde (technique canovaccio), avec des bandes plus compactes jointes à des bandes plus ouvertes.

Pour décorer les tissus, des bords, en vrac ou rassemblés en paquets, ont été utilisés, qui étaient travaillés dans la même toile tissée ou cousus derrière les bords du tissu, en faisant des pompons !

Finalement ...

Le tissu a été lavé, laminé et repassé.

Cette dernière phase était d'attendre les professionnels de la blanchisserie.

D'après des sources écrites, on sait qu'il y avait des laboratoires textiles appartenant à des temples et à des pharaons.

 

3482 et 3103 B.C.E, Petrie Museum.

3 482 et 3 103 B.C.E.

Petrie Museum.

 

Une piece de lin du pretre tjanefer en offrande a hathor

Voici un article de : https://egyptophile.blogspot.com/.../une-piece-de-lin-du...

sic " Une pièce de lin du prêtre Tjanefer en offrande à Hathor 

Cette fine pièce de lin, délicatement peinte, est longue de 54 cm et large de 32 cm. Les contours irréguliers sont le signe qu'elle a été découpée, de façon peu méticuleuse, dans une pièce plus grande. Sa partie supérieure et son côté droit sont bordés de franges : peut-être s'agit-il là de l'angle supérieur droit de ce tissu votif ?

La scène qui y est représentée, riche en symbolique, est déclinée dans une "vignette" rectangulaire dont l'espace est harmonieusement composé.

Elle se déroule sous une guirlande florale qui fait se succéder des pétales lancéolés de lotus pointés vers le bas. Quant à sa partie basse, elle est délimitée par une ligne noire.

A gauche, occupant un tiers de la surface et la majeure partie de la hauteur, se trouve la déesse Hathor sous sa forme de vache. Debout sur une élégante barque vert et or, à la proue et la poupe recourbées, elle est abritée par un dais de résille à dominante rouge, aux motifs en losange (qui rappelle notamment la résille recouvrant la déesse Mehet-Ouret dans la tombe d'Irynefer). Le haut de ce dais est orné d'une guirlande florale, du même type que la précédente.

La vache sacrée émerge du marais, symbolisé par un fourré de hauts papyrus, merveilleusement traités dans des tons doux, de vert et de bleu. Son pelage or est parsemé de motifs noirs et elle porte la coiffe qui la caractérise : des cornes de vache enserrant le disque solaire. Au-dessus de la déesse, est inscrit en hiéroglyphes : "Hathor, maîtresse du ciel qui est à la tête de Thèbes". Sous son mufle se tient un personnage dans l'attitude de la marche, jambe gauche avancée. Le cartouche peint devant lui l'identifie comme étant le pharaon Nebhepetrê (Montouhotep II). Ses chairs sont noires car il s'agit de sa représentation divinisée. On le retrouve également agenouillé, sous la vache céleste, s'abreuvant à son pis.

On ne peut que rapprocher cette scène de celle de la "chapelle de la vache sacrée d'Hathor" découverte le 7 février 1906, dans le temple de Thoutmosis III, à Deir el-Bahari, par Edouard Naville pour l'Egypt Exploration Found (Musée égyptien du Caire - JE 38574 - JE 38575). Dans "Symboles de l'Egypte", Christiane Desroches Noblecourt l'interprète ainsi : "Lorsqu'il est enterré, le défunt momifié s'unit à la Grande Vache. Le petit enfant allaité représente le fœtus du placenta céleste. Ayant accompli dans le giron de la vache le temps de sa gestation, l'enfant va renaître et apparaît donc protégé par sa 'mère' céleste, sortant comme elle des marécages de l'au-delà, encore tout noir du limon fécondateur"…

Montouhotep II ("Montou est satisfait") a régné entre 2061 et 2010 av. J.-C., et cette pièce de lin est datée de la XIXe dynastie, vers 1300 - 1250 av. J.-C.. Elle témoigne que, à Deir el-Bahari, on honorait alors, conjointement, Hathor et le pharaon divinisé. Tjanefer, qui leur dédie cette étoffe votive, était prêtre des deux cultes. Placé face à eux, et à la table d'offrandes qu'il leur consacre, il est suivi de ses proches.

Le Metropolitan Museum of Art de New York où cette pièce de lin est exposée sous le numéro 2022.332 décrit ainsi la "procession familiale" qui occupe les deux tiers du décor, prenant place sous dix courtes colonnes de hiéroglyphes identifiant les "participants" : "Tjanefer fait face à Hathor, les mains levées en signe de respect, tandis que trois générations de sa famille, dont sa femme, ses enfants et sa belle-mère, portent des cadeaux pour la déesse".

Le prêtre et ses trois fils sont traités de façon quasi identique. Représentés debout, leur crâne est rasé et leur corps mince est simplement vêtu d'un pagne de lin blanc plissé. Les fils portent un collier bleu et tiennent dans leur main droite une grappe de raisin et dans l'autre une grande tige de papyrus. On observera que si le premier et le troisième sont désignés par leurs noms, le deuxième en revanche est resté étrangement anonyme, comme l'indique sous sa qualité de "fils" un large espace resté vide dans la colonne.

Les trois femmes (deux derrière Tjanefer et une fermant la marche) sont ravissantes. Leur perruque sombre, qui se termine par de fines tresses, est ornée d'une guirlande florale bleue, tout comme le collier qui orne leur cou. Leur robe de lin blanc transparent laisse deviner leur anatomie. Elles tiennent également dans leur main droite une grappe de raisin (dont l'une avec des feuilles) et dans la gauche la même tige de papyrus que les frères. Le tout compose un charmant cortège, avançant par ordre décroissant de taille et joliment rythmé par les touches florales…

Le Metropolitan Museum souligne la "superbe conservation du textile" et donne ces indications sur sa réalisation : "L'artiste a raidi et lissé sa surface avec de la huntite (un minéral d'un blanc intense), il a esquissé la scène en rouge et noir et a utilisé différentes couleurs pour compléter le schéma décoratif".

Quel était le rôle, la destination de cette pièce de lin ? Si "l'ensemble" dont elle a été détachée nous était parvenu il serait bien évidemment plus facile de l'interpréter, de le définir... mais cette information demeure inconnue…

Nigel Strudwick ("Masterpieces of Ancient Egypt") précise que : "De nombreux types d'objets votifs ont été déposés dans les temples de toute l'Égypte en tant que cadeaux exprimant la dévotion aux divinités, qui, espérait-on, favoriseraient à leur tour le donateur…"

La provenance "probable" indiquée pour cette pièce de lin par le Metropolitan Museum est la suivante : "site du temple d'Hathor à Deir el-Bahari" ; elle est entrée ensuite dans la collection de Robert de Rustafjaell en 1906".

Les travaux d'Edouard Naville (mentionnés plus haut), menés début 1906 dans le temple de Thoutmosis III ont "justement" livré "un certain nombre de tissus et autres textiles votifs (ainsi que de nombreux autres objets votifs) liés au culte ultérieur d'Hathor, pratiqué là-bas au moins à partir du Nouvel Empire" précise le British Museum qui en a acquis plusieurs. Parallèlement, la même année, le musée londonien faisait l'acquisition, auprès du Révérend Chauncey Murch (alors membre de la Mission Presbytérienne Américaine de Louqsor) d'une tunique en lin, avec une image d'Hathor (EA4307)… Il n'exclut pas la possibilité "qu'elle ait pu être découverte lors d'une fouille clandestine contemporaine réalisée sur le même site"…

Ce pourrait éventuellement être le cas pour ce magnifique fragment… dont l'histoire "mouvementée" a continué à s'écrire…

Son "premier propriétaire" Robert de Rustafjaell, précise le Metropolitan, "l'a présenté chez Sotheby's à Londres en janvier 1913, puis aux Anderson Galleries, à New York en novembre-décembre 1915, où il fut acquis par G. M. Heckscher, puis par le Heckscher Museum of Art, Huntington, Long Island en 1959. Exposé au Dallas Museum of Art entre 1993 et 2005, il a été cédé puis vendu chez Christie's en 2012 à Hilary David. Il est entré dans collections du Metropolitan en 2022, grâce à un don de Liana Weindling".

marie grillot

Illustration : Pièce de lin peint représentant le prêtre Tjanefer et sa famille face à la déesse Hathor - lin, pigments - XIXe dynastie (vers 1300-1250 av. J.-C.) - provenance possible : Temple d'Hathor à Deir el-Bahari - rive ouest de Thèbes - acquise en 1906 par Robert de Rustafjaell puis, après être passée dans différentes collections, entrée au Metropolitan Museum of Art de New York en 2022 sous le n° 2022.332 - photo du musée "

 

Tombe kha 72

La "Lumière de lune tissée" dans cette civilisation du linge et la garde-robe des plus riches ... En Égypte ancienne.

01/03/2014

464088693 1574399059872967 1929848779145431082 n  "Vivre" …

"La vie" … https://www.aime-jeanclaude-free.com/

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Tombe kha 193

  Voici de superbes tuniques de lin.
Dix-sept tuniques trouvées dans l'hypogée de Khâ ...

De la plus fine à la plus épaisse ...

Pliées dans différents coffres ...

Source / Lien

 

Les températures élevées toute l'année évitaient aux égyptiens anciens, vous l'aurez bien compris, de porter des vêtements trop chauds.

Alors leurs gardes robes devaient probablement se limiter, le plus souvent tout du moins, à un pagne pour les hommes et une robe fourreau pour les femmes.

Ce furent donc des tissus et vêtements, hbs(w.t), qui vont nous intéresser au cours de cette thématique.

 

Dixit Hérodote dans son Livre II de son Enquête les faits suivants :

 

"Ils portent des vêtement de lin,

toujours fraîchement lavés :

c'est un point de la plus grande importance pour eux...

Les prêtres ne portent que des vêtements de lin

et

des scandales de papyrus ;

les autres vêtement

et

chaussures leurs sont interdits."

 

   Tombe kha 72

La base du tissu, le lin.

Musée de Turin ...

Provenance de l'hypogée trouvé intact de l'architecte Khâ.

Source  / Lien

 

Et si nous nous référions maintenant à un autre auteur et ce afin d'affiner notre vision quant à ce passé fort lointain ...

 

Il écrivit d'ailleurs à ce propos au sein "De Iside" concernant particulièrement la netjeret Isis :

 

"S'ils portent des vêtements de lin,

c'est à cause de la couleur de la fleur

que fait pousser cette plante,

fleur d'un azur semblable à celui du ciel

qui enveloppe le monde."

 

Linen sheet Date: ca. 2051 – 2030 B.C.

11 dyn Deir el-Bahri.

Tomb of Myt.

 Temple of Mentuhotep II.

Pit 18, MMA 1920-1921 Accession Number: 26.3.14

Source

 

Lin teille fibres longues extrait des pailles

  Voici du lin moderne teillé.

Avec de bien longues fibres extraites des pailles ...

© BERTFR.

Source / lien

 

12108815 883932771689427 3818834062884401122 n

  Et voici une tunique vraiment prodigieuse.

Elle est en lin plissé ...

  Excavée à Meir dixit A. Bey Kamal, en 1912,

6 à 11e dynasties ...

 © Pierre Bergé & associés. 

 

"Egypt, Assiut,

pleated linen tunic

belonged to Nakhti (chancellor during the reign of Sesostris I),

Middle Kingdom.

Found folded in the shape of a package near the mummy in his tomb at Assiut. EGYPT Artwork-location now: Paris,

Musée du Louvre.

Source

 

  Plan de l'article ...

 

→ Mais avant d'obtenir ce fameux pagne ...

 

Réitérons ce point qui me paraît bien essentiel ...

 

→ Être un tisserand.

 

→ Cette fabrication de tissu nécessitait certainement plusieurs corps de métier ...

 

→ De fait, il existait bien des blanchisseurs ...

 

→ Pharaon quant à lui ...

 

La garde-robe des plus riches ... 

 

Et voici la "Lumière de lune tissée" sous moult expréssions ...

 

  Eganemscuboulne001

Le boulanger en chef Nefer.

Saqqara.

5e dynastie.

Musée du Caire.
Source / Lien